Certains crabes portent des anémones sur leur dos pour se protéger des prédateurs. Les anémones libèrent des substances urticantes qui dissuadent les attaquants potentiels.
Le comportement des crabes qui transportent des anémones remonte à une histoire d'adaptation évolutive. Certains crabes, confrontés à de nombreux prédateurs, ont commencé à saisir des anémones pour bénéficier de leur système défensif grâce aux cellules urticantes. Ce « bricolage évolutif » au départ accidentel a favorisé la survie de ces crabes malins. Au fil du temps, avec ces avantages évidents, les espèces pratiquant ce comportement sont devenues plus nombreuses. Aujourd'hui, c'est même devenu instinctif chez certaines espèces : dès leur plus jeune âge, elles commencent à chercher et à se fixer ces boucliers vivants.
Le crabe transporte l'anémone, lui offrant mobilité et accès à des zones riches en nourriture. En échange, l'anémone protège le crabe grâce à ses tentacules urticants, décourageant les prédateurs potentiels comme les pieuvres ou certains poissons. Le crabe profite donc d'une sorte de système défensif mobile, tandis que l'anémone bénéficie d'un emplacement privilégié pour capturer facilement ses proies. Un échange gagnant-gagnant en somme, où chacun tire avantage de la présence de l'autre sans trop se casser la tête.
Les crabes choisissent leurs anémones comme on choisit une bonne veste : pile à leur taille et pratique. Ils repèrent les anémones grâce à leur forme, leur taille ou leurs capacités défensives. Le crabe attrape délicatement l'anémone avec ses pinces pour la détacher de son substrat, sans l'abîmer. Puis il la positionne directement sur sa carapace. L'anémone s'accroche fermement grâce à son pied adhésif, qui permet une fixation solide et durable. Avec le temps, l'anémone adapte même légèrement sa forme, épousant la carapace du crabe comme une seconde peau. Les crabes savent entretenir leur anémone, la manipulant régulièrement pour assurer leur maintien optimal, et peuvent même remplacer une anémone malade ou affaiblie par une autre mieux adaptée.
On a par exemple le crabe boxeur (aussi appelé crabe pom-pom), de la famille Lithodidae, qui porte de petites anémones dans chacune de ses pinces, comme des gants de boxe. Le crabe utilise ces anémones pour se défendre, les agitant devant les prédateurs, tandis que les anémones profitent des restes alimentaires qui circulent quand le crabe mange.
Autre cas fréquent : le crabe Dorippe frascone, qui choisit sa propre anémone et la place directement sur sa carapace. Là aussi, chacun y gagne. L'anémone offre une protection contre les attaques, grâce à ses tentacules urticants, et en échange elle voyage gratuitement, accédant à de nouvelles sources de nourriture au passage.
Le crabe decorator, typique du genre Camposcia, pousse la décoration à l'extrême en fixant carrément plusieurs petites anémones sur son corps. Résultat, le crabe obtient un camouflage quasi parfait, et l'anémone bénéficie d'un flux constant d'eau et de nutriments frais.
Ce partenariat donne un sacré coup de pouce aux deux bestioles : le crabe profite d'une protection au top grâce aux tentacules urticants de son anémone, ce qui décourage pas mal de prédateurs potentiels. L'anémone, elle, voit du pays sans se fatiguer, accède facilement à davantage de nourriture et bénéficie d'un espace de vie où la concurrence est moindre. Résultat : tous deux vivent globalement mieux, augmentant ainsi leurs chances de survie et leur reproduction. Ça booste aussi la biodiversité locale car leur présence combinée crée une niche écologique particulière, utile à d'autres espèces marines aux alentours. Bref, ces deux potes renforcent leur écosystème avec efficacité, simplement en servant l'un d'habitation mobile, et l'autre de garde du corps.
La propriété urticante des cellules de l'anémone ne nuit généralement pas au crabe hôte, car ses pinces et sa carapace sont souvent protégées par une couche particulièrement épaisse ou une substance biochimique spécifique qui neutralise partiellement les toxines de l'anémone.
Les anémones transportées par les crabes bénéficient d'une mobilité accrue. Cela leur permet d'accéder à de nouvelles sources de nourriture tout en évitant l'accumulation de débris sédimentaires sur leur corps.
Une fois qu'un crabe choisit une anémone spécifique, il est capable de reconnaître et réutiliser cette même anémone si elle vient à être temporairement perdue ou détachée.
Certaines espèces d'anémones refusent d'être portées par les crabes, en sécrétant volontairement une substance extrêmement irritante pour dissuader les aspirants crabes transporteurs.
Oui, plusieurs autres relations similaires existent dans le milieu marin. L'une des associations les plus connues est celle du poisson-clown vivant au sein des tentacules des anémones pour bénéficier de leur protection contre les prédateurs, en échange d'un nettoyage régulier de l'anémone et d'une aération accrue grâce aux mouvements du poisson.
Oui, les anémones obtiennent plusieurs bénéfices significatifs à être transportées par les crabes. Elles profitent principalement de la mobilité fournie par leur hôte, leur permettant d'avoir accès à davantage de nourriture et à de meilleures conditions environnementales, ainsi que d'une dispersion favorisant leur prolifération.
Oui, le crabe peut survivre sans anémones, mais sa capacité de survie s'en trouve fortement diminuée. Sans cette protection symbiotique, le crabe est davantage vulnérable face aux prédateurs et son accès aux ressources alimentaires peut également être limité.
Non, tous les crabes marins ne présentent pas ce comportement. Seules certaines espèces spécifiques, comme les crabes du genre Lybia ou encore certains crabes ermites, manifestent cette association symbiotique, du fait de l'évolution qui leur permet de profiter d'une protection accrue grâce aux anémones.
Les crabes disposent de griffes adaptées leur permettant de saisir délicatement les bases des anémones et les positionner soigneusement sur leur carapace. Certaines espèces sécrètent aussi des substances particulières facilitant l'attachement durable de l'anémone sur leur exosquelette.

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