Les dialogues des films en version originale sont parfois difficiles à traduire fidèlement en sous-titres en raison des différences culturelles, des jeux de mots intraduisibles, et de la contrainte de concision pour s'adapter à l'écran.
Les expressions idiomatiques, c'est toutes ces petites phrases qu'on balance naturellement dans une langue, mais qui perdent tout leur sens si on les traduit mot à mot. Par exemple, en anglais, quand quelqu'un dit "It's raining cats and dogs", il ne pleut pas vraiment des chats et des chiens : c'est simplement une façon de dire qu'il pleut très fort. Traduire ça littéralement en français serait bizarre. Pareil pour les nuances linguistiques : chaque langue a sa propre manière de parler des émotions ou des situations particulières, avec des mots ou des usages bien précis. Parfois, une tournure courante dans une langue n'a aucun équivalent direct dans une autre, ce qui pousse le traducteur à choisir un équivalent approximatif. Résultat ? Une nuance subtile peut malheureusement se perdre en chemin.
Ce qui est drôle pour nous en français fait souvent un flop à la traduction. L'humour repose beaucoup sur des jeux de mots, des sonorités similaires, ou simplement des références locales. Par exemple, les jeux de mots qui utilisent des rimes ou des effets phonétiques ne fonctionnent plus du tout une fois traduits mot à mot, ils tombent totalement à plat. Aussi, il y a parfois des références culturelles liées à une émission télé, un personnage historique ou une publicité connue uniquement dans le pays d'origine. Une blague sur une star américaine ou sur une coutume propre à une région particulière aux États-Unis ne fera pas forcément sens pour un spectateur français, même si elle est traduite correctement. Les traducteurs doivent alors choisir soigneusement : garder la blague initiale au risque que personne ne comprenne, ou tenter de créer une nouvelle blague adaptée à la culture du public cible, en perdant parfois une partie du sens original. C'est un vrai casse-tête où fidélité et efficacité humoristique sont rarement compatibles.
Les sous-titres doivent tenir sur l'écran juste quelques secondes, le temps nécessaire pour que tout le monde puisse lire tranquillement sans être débordé. Résultat, les traducteurs doivent souvent résumer ou simplifier les dialogues originaux pour respecter ces contraintes techniques. Certains mots ou expressions initiales doivent être sacrifiés, car le sous-titre a une limite stricte, généralement autour de 40 caractères par ligne, ce qui oblige parfois à faire l'impasse sur des nuances ou des détails subtils. Impossible donc de tout retranscrire mot à mot, forcément on perd un bout quelque part.
Dans les dialogues, il y a souvent tout un tas d'éléments qui ne passent pas à l'écrit des sous-titres. Par exemple, un acteur peut transmettre avec sa voix une ironie légère, une émotion subtile ou un agacement discret qui n'est clairement perceptible qu'en l'écoutant parler. À l'écrit, difficile de restituer ces nuances émotionnelles, car pas moyen de jouer avec l'intonation. Pareil pour les sous-entendus, ce genre de petites phrases subtiles bourrées de non-dits ou de double sens implicites : une fois traduites en texte, elles perdent souvent beaucoup de leur mordant ou de leur subtilité originale, parce que le spectateur ne peut pas capter facilement ces nuances sans l'appui de la voix, des pauses ou même de l’expression faciale des acteurs. Résultat, beaucoup de finesse passe discrètement à la trappe, et le traducteur doit pas mal simplifier le propos initial.
Saviez-vous que les études ont montré que lire des sous-titres améliore réellement les compétences linguistiques et la compréhension orale, en facilitant la mémorisation des sons et l'enrichissement du vocabulaire dans la langue concernée ?
Certains réalisateurs célèbres, comme Quentin Tarantino, ont une écriture très riche en références culturelles spécifiques. Saviez-vous que ses films contiennent souvent des références cinématographiques cachées difficiles à traduire ou adapter dans les sous-titres ?
Saviez-vous que les langues ont des rythmes très différents : certaines langues, comme l'espagnol ou le japonais, nécessitent souvent davantage de mots ou syllabes par phrase pour exprimer une même idée, ce qui crée des difficultés spécifiques pour adapter le sous-titrage à la cadence originale des dialogues ?
Le terme 'lost in translation', popularisé par le film du même nom, désigne précisément ce phénomène de perte d'informations subtiles ou culturelles lors du passage d'une langue à une autre dans la traduction.
En moyenne, la traduction complète des sous-titres d'un film peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines, selon la complexité du contenu et le niveau de précision requis pour restituer finement dialogues et contexte.
Oui, idéalement. Visionner entièrement le film permet au traducteur de saisir précisément le contexte, l’intention des dialogues et ainsi retranscrire au mieux les nuances émotionnelles et narratives dans les sous-titres.
Les contraintes techniques concernent principalement la durée limitée d'affichage à l'écran et l'espace disponible. Cela oblige les traducteurs à raccourcir ou simplifier les dialogues tout en restant fidèles à leur sens.
Le sous-titrage consiste à traduire et afficher par écrit les dialogues originaux du film; alors que le doublage remplace intégralement la bande sonore des dialogues par des voix enregistrées dans une autre langue.
Les spectateurs bilingues ou connaissant les expressions idiomatiques d'une langue peuvent détecter facilement des erreurs ou approximations. Cependant, le grand public aura plus de difficultés à repérer ces subtilités.
Les traducteurs adaptent parfois les dialogues pour préserver le sens profond, l'humour ou les références culturelles, car une traduction littérale perdrait l'intention initiale de la version originale.
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