Henri IV a été assassiné par François Ravaillac en 1610 en raison de divergences politico-religieuses. Ravaillac, fervent catholique, considérait le roi comme un hérétique en raison de ses politiques conciliantes envers les protestants.
Au début du XVIIe siècle, la France sort difficilement des guerres de religion qui ont mis le pays à feu et à sang. Le roi, Henri IV, ancien protestant devenu catholique pour prendre le trône ("Paris vaut bien une messe"), tente tant bien que mal d'apaiser les tensions. Mais le climat reste hyper tendu. Entre les catholiques extrémistes qui ne supportent pas ses concessions envers les protestants, et les protestants méfiants depuis sa conversion, personne n'est vraiment satisfait. Les nobles aussi râlent pas mal : certains trouvent que le roi leur enlève trop de pouvoir pour renforcer celui de la monarchie. Bref, l'ambiance politique est explosive, et Henri IV avance clairement en terrain miné.
Au moment où il arrive au pouvoir, Henri IV hérite d'une France complètement divisée par les guerres de religion. Catholiques et protestants (ou huguenots) se détestent cordialement, c'est clairement tendu dans tout le pays. Lui-même ancien protestant reconverti au catholicisme pour pouvoir devenir roi—c'est lui qui a dit : "Paris vaut bien une messe"—Henri IV se retrouve coincé entre deux camps qui, soyons honnêtes, ne lui font pas confiance. Malgré son édit de Nantes de 1598, qui tente de calmer le jeu en offrant une certaine liberté religieuse aux protestants, les catholiques les plus extrémistes continuent à le considérer comme un traître. Beaucoup voient dans sa politique une menace à leur foi, et chez ces ultra-catholiques particulièrement méfiants, l'hostilité envers Henri IV grimpe jusqu'à alimenter complots et tentatives d'assassinat contre le roi.
François Ravaillac était un gars très croyant, un fervent catholique originaire d'Angoulême. Il était persuadé qu'Henri IV mettait la foi catholique en danger en soutenant trop ouvertement les protestants. Selon lui, le roi préparait même une guerre contre le Pape, ce qui l'a profondément choqué. Ravaillac voyait donc clairement Henri IV comme l'ennemi principal de l'Église catholique. Obsédé par ses visions religieuses, il s'est convaincu qu'il avait reçu une mission divine pour sauver la France et protéger la religion. C'est avant tout cette conviction personnelle — une sorte d'appel du ciel — qui l'a poussé à passer à l'acte et à tuer le roi.
Le 14 mai 1610, Henri IV roule tranquillement dans Paris à bord de son carrosse ouvert, accompagné de quelques gentilshommes. Alors qu'il passe rue de la Ferronnerie, en plein trafic et coincé par des embouteillages, un homme nommé François Ravaillac saute rapidement sur l'occasion. Il surgit sans prévenir, armé d'un couteau, et frappe violemment deux fois le roi, lui infligeant des blessures mortelles au thorax. Tout se passe très vite, dans une confusion totale : les gens autour paniquent quand ils comprennent ce qui vient d'arriver. Malgré l'agitation, Ravaillac est immédiatement capturé par les passants présents sur place, tandis qu’Henri IV, gravement touché, meurt rapidement sans avoir pu prononcer un mot.
La disparition brutale d'Henri IV provoque un vrai choc en France et plonge le pays dans une période de doute politique. Son fils, Louis XIII, a tout juste huit ans : résultat, la régence est confiée à sa mère, Marie de Médicis, et ça génère pas mal de luttes internes chez ceux qui veulent avoir plus d'influence sur le roi encore trop jeune. Henri IV incarnait un symbole de paix entre catholiques et protestants grâce à l'Édit de Nantes ; sans lui, les tensions religieuses remontent un peu à la surface. Sur le long terme, son assassinat fragilise aussi la monarchie en montrant qu'un simple individu peut bouleverser tout un royaume, ouvrant ainsi la voie à davantage de paranoïa, de méfiance et de surveillance autour des souverains.
Le lieu précis de l'assassinat d'Henri IV, rue de la Ferronnerie à Paris, est encore aujourd'hui marqué par une plaque commémorative rappelant ce tragique événement.
En promulguant l'Édit de Nantes en 1598, Henri IV avait tenté de calmer les conflits religieux en France en accordant la liberté de culte aux protestants, mais cette décision fut mal accueillie par certains catholiques radicaux.
Henri IV survécut à plusieurs tentatives d'assassinat avant celle qui lui coûta la vie en mai 1610, notamment une attaque manquée en 1593 par Pierre Barrière.
François Ravaillac, l'assassin d'Henri IV, était convaincu d'avoir agi sur ordre divin et ne manifesta jamais de regrets concernant son acte.
Immédiatement après la mort du roi, le pays plonge dans l'incertitude politique. Son fils Louis XIII n'étant qu'un enfant à l’époque, le gouvernement fut assuré par une régence dirigée par Marie de Médicis, amenant une période d'instabilité et de luttes de pouvoir au sein du royaume.
L'Édit de Nantes, signé par Henri IV en 1598, accordait aux protestants français la liberté de culte et certains droits civils. Bien qu'il ait ramené la paix, certains catholiques y voyaient une concession inacceptable envers les huguenots, ce qui nourrissait des tensions religieuses persistantes.
Si Ravaillac a affirmé avoir agi seul par conviction religieuse, des rumeurs de complots impliquant d'autres personnalités ont circulé après la mort du roi. Néanmoins, aucune preuve formelle n'a jamais confirmé une conspiration plus large.
Oui, divers historiens débattent encore sur les motivations précises et les éventuelles complicités entourant l'assassinat. Cette incertitude historique continue d'alimenter les discussions à propos de l'implication possible de puissances étrangères ou de nobles intrigants.
Oui, Henri IV avait de nombreux opposants. Sa politique de conciliation religieuse, notamment la signature de l'Édit de Nantes en 1598, lui valut l'hostilité tant des catholiques radicaux que de certains protestants extrémistes.
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