Jeanne d'Arc était considérée comme une sorcière en raison de ses visions religieuses et de son habillement masculin, qui suscitaient la méfiance de l'Église et de certaines autorités de l'époque.
Au Moyen Âge, la frontière entre la foi, la superstition et la réalité était plutôt floue. On croyait fermement à l'existence de pouvoirs surnaturels, à l'action du diable partout dans la vie quotidienne et à l'influence néfaste des sorcières. Ces dernières étaient accusées d'avoir conclu un pacte avec Satan, de jeter des mauvais sorts ou encore de provoquer des catastrophes naturelles. L'Église jouait un rôle clé, alimentant les craintes populaires envers ces supposés serviteurs du Malin. À l'époque de Jeanne d'Arc, ce climat de suspicion se mêlait également à l'agitation politique et à l'insécurité provoquées par la Guerre de Cent Ans, renforçant la peur collective d'influences diaboliques ou surnaturelles sur le destin du royaume.
Jeanne a été soupçonnée de sorcellerie principalement parce qu'elle prétendait entendre des voix divines, qu'elle appelait ses "voix". Cela dérangeait beaucoup les autorités religieuses, qui trouvaient ça bien suspect (voire carrément inquiétant). On l'a aussi accusée de porter des vêtements masculins, totalement contraire aux normes de l'époque, ce qui était vu comme un signe évident qu'elle fricotait un peu avec le diable. Ses accusateurs ont appuyé très fort sur ces deux aspects : visions mystiques suspectes et habits d'hommes jugés scandaleux et contre nature. On lui reprochait aussi d'avoir prédit des événements futurs, ce qui, pour les juges, signifiait clairement qu'elle se mêlait de magie ou de sorcellerie. Bref, ces accusations permettaient surtout de la discréditer auprès du peuple et de justifier sa condamnation finale.
Le procès de Jeanne d'Arc démarre en février 1431 à Rouen. Elle est jugée par un tribunal religieux dirigé par l'évêque Pierre Cauchon, clairement hostile à sa cause. Pendant des semaines, les juges la bombardent de questions destinées à prouver qu'elle utilise des pouvoirs surnaturels d'origine démoniaque. Parmi les principaux reproches : les voix et visions qu'elle affirme recevoir, qu'on associe au diable à l'époque, et le fait qu'elle porte des habits masculins, chose impensable au Moyen Âge, vue comme une manifestation diabolique. Après de multiples interrogatoires éprouvants et sans avocat pour se défendre, Jeanne est finalement condamnée pour hérésie et sorcellerie, puis envoyée au bûcher le 30 mai 1431.
Derrière les accusations contre Jeanne d'Arc, il y avait clairement des intérêts politiques et religieux. À l'époque, la France était divisée entre deux camps : celui du roi de France, Charles VII, et celui du roi d'Angleterre, aidé par certains Français, surtout des Bourguignons. Jeanne était un vrai problème pour les Anglais : elle redonnait confiance au camp français, inspirait les soldats et menaçait leurs conquêtes en France. En la condamnant pour sorcellerie, ils pouvaient délégitimer complètement son influence et affaiblir le pouvoir de Charles VII.
Côté religieux, les autorités de l'Église étaient préoccupées par Jeanne, à cause de ses visions et de son affirmation directe d'agir selon la volonté divine, sans que cela passe par eux. Elle contestait indirectement l'autorité des dirigeants religieux, chose plutôt mal vue à l'époque, pour dire les choses gentiment. Du coup, la juger et la condamner pour hérésie et sorcellerie permettait à l'Église de réaffirmer son autorité morale et religieuse.
Aujourd'hui, les historiens voient les accusations contre Jeanne d'Arc principalement comme un outil politique pour se débarrasser d'une figure gênante. Le concept de sorcellerie à cette époque était souvent utilisé comme prétexte facile pour discréditer quelqu'un. Jeanne dérangeait fortement, c'était une femme combattante dans un monde dominé par les hommes, qui affirmait clairement entendre des voix divines ; autant dire qu'elle cumulait les raisons d'être suspectée ! Désormais, les chercheurs parlent plutôt d'un procès manipulé, orienté pour satisfaire des intérêts anglais et cléricaux de l'époque, cherchant à l'écarter définitivement de la scène. En réalité, Jeanne d'Arc a été progressivement réhabilitée dès quelques décennies après sa mort ; aujourd'hui même, elle est vue non seulement comme une héroïne nationale française mais a été aussi canonisée (elle est devenue officiellement sainte) par l'Église catholique en 1920. Autant dire que les histoires de sorcellerie, ça fait sourire aujourd'hui.
Aujourd'hui, Jeanne d'Arc est considérée comme une héroïne nationale en France et a été canonisée comme sainte par l'Église catholique en 1920, soit près de cinq siècles après sa mort.
Jeanne d'Arc n'a jamais été officiellement condamnée pour sorcellerie ; elle fut jugée coupable d'hérésie principalement pour avoir affirmé entendre des voix et recevoir des conseils divins.
Bien que Jeanne ait été brûlée vive, sa réhabilitation officielle par l'Église catholique n'a eu lieu que près de 25 ans après sa mort, lors d'un second procès en nullité commandé par le pape Calixte III en 1456.
La sorcellerie était souvent utilisée comme une accusation politique au Moyen Âge, permettant de décrédibiliser ou d'éliminer des figures influentes, comme ce fut le cas pour Jeanne d'Arc.
Jeanne d'Arc fut principalement accusée d'hérésie, d'apostasie, d'invocation de démons et d'utilisation de pratiques magiques maléfiques. Le motif d'habillement masculin fut également utilisé de manière récurrente lors du procès.
Les accusations contre Jeanne d'Arc étaient intimement liées à des enjeux politiques. En soutenant Charles VII dans un contexte de guerre contre les Anglais et leurs alliés bourguignons, elle représentait une menace directe pour les intérêts politiques de ses accusateurs, qui cherchaient avant tout à affaiblir leur adversaire en la condamnant pour sorcellerie.
Au Moyen Âge, les sorcières étaient considérées comme ayant pactisé avec le démon, capables de jeter des sorts et de provoquer maladies, morts ou catastrophes naturelles. La superstition populaire associait souvent ces femmes à des pratiques occultes ou à la remise en question de l'ordre établi par l'Église.
Aujourd'hui, les historiens considèrent Jeanne d'Arc non plus comme une sorcière mais comme une héroïne nationale française, victime avant tout d'enjeux politiques et religieux de son époque. Son procès est compris comme une manipulation judiciaire visant à discréditer ses accomplissements militaires et le camp du roi Charles VII.
Parmi les actes qui lui furent reprochés, on trouve notamment sa prétention à entendre des voix divines, ses habits masculins jugés contraires à la morale religieuse de l'époque, ainsi que ses succès militaires considérés suspects et potentiellement issus d'une aide surnaturelle.
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