Le Canada a une reine car il fait partie du Commonwealth, une organisation formée par des pays ayant des liens historiques avec le Royaume-Uni. La reine du Royaume-Uni est également reine du Canada en tant que chef d'État.
Le Canada a longtemps été sous contrôle de la Grande-Bretagne, en bonne partie à cause des explorations et conquêtes des XVIIe et XVIIIe siècles. Après la victoire des Britanniques contre les Français à la bataille des Plaines d'Abraham en 1759, la Nouvelle-France devient britannique avec le traité de Paris en 1763. Forcément, le pouvoir royal britannique s'installe et s'intègre au fonctionnement politique du territoire. C'est donc tout naturellement que le Canada conserve, après son indépendance progressive, ce lien historique avec la monarchie britannique, qui explique encore aujourd'hui pourquoi le pays a officiellement un roi ou une reine.
En 1867, plusieurs colonies britanniques de l'Amérique du Nord décident de former ensemble un même pays. Les provinces comme le Québec, l'Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick choisissent de s'unir pour créer une fédération autonome : le Dominion du Canada. Ça leur permet de gérer leurs affaires internes de façon indépendante tout en restant connectées à la monarchie britannique. À partir de là, même si le Canada commence à prendre ses propres décisions politiques, la reine Victoria reste officiellement le chef d'État, mais elle est surtout symbolique. Les Canadiens obtiennent leur propre parlement et leur propre gouvernement qui agit localement, mais la reine conserve un lien historique, représentée sur place par un gouverneur général.
L'Acte de l'Amérique du Nord britannique, adopté en 1867, a posé les bases officielles du pays en regroupant des colonies britanniques en un Dominion du Canada. Ça a permis de créer un pays autonome mais toujours sous la monarchie britannique avec la reine Victoria comme chef d'État officiel. Ce texte fixe clairement la structure politique du pays : un gouvernement fédéral à Ottawa et des gouvernements provinciaux avec leurs propres compétences. Cet équilibre fédéral-provincial voulu par l'Acte est encore au cœur de la politique canadienne aujourd'hui. L'Acte garantit aussi un parlement bicaméral composé d'une Chambre des communes élue et d'un Sénat nommé, inspiré du modèle britannique. On se retrouve donc avec un pays indépendant, mais toujours relié symboliquement à la couronne britannique.
Aujourd'hui, la monarchie constitue surtout un symbole pour le Canada. Le pays demeure une monarchie constitutionnelle, mais concrètement, c'est le gouvernement élu qui dirige. Le souverain britannique est représenté sur place par un gouverneur général, dont les fonctions sont plutôt cérémonielles : ouvrir le Parlement, signer officiellement certaines lois ou remettre des distinctions. Ce rôle apporte aussi une certaine continuité historique et culturelle, rappelant l’héritage britannique du pays sans pour autant influencer directement le quotidien des Canadiens. C'est une tradition plus symbolique que pratique, mais à laquelle beaucoup restent attachés par identité ou par respect envers l'histoire collective du pays.
Si vous devenez citoyen canadien, vous jurez loyauté à la reine (ou au roi) en tant que symbole de l'unité du Canada, ainsi qu'aux lois canadiennes.
Le portrait de la reine Elizabeth II figure toujours sur la monnaie canadienne. Toutefois, à la différence du Royaume-Uni, la reine ne porte jamais sa couronne sur les pièces de monnaie canadiennes, reflétant ainsi une monarchie moins formelle.
Depuis 1931, le Canada est un royaume indépendant au sein du Commonwealth et partage simplement son monarque avec le Royaume-Uni et plusieurs autres pays comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore la Jamaïque.
Bien que le Canada reconnaisse officiellement la monarchie britannique, le pays dispose aussi d'un gouverneur général canadien, représentant localement le monarque, qui exerce les fonctions royales. Ce poste est occupé par des Canadiens depuis 1952.
La reine ou le roi joue un rôle essentiellement symbolique et cérémonial, représentant l'unité nationale, la continuité et la stabilité institutionnelle. Ses fonctions réelles sont généralement exercées par le gouverneur général au niveau fédéral et par les lieutenants-gouverneurs au niveau provincial.
Oui, le Canada peut constitutionnellement choisir de devenir une république ou modifier son lien avec la monarchie. Ce changement nécessiterait néanmoins une procédure constitutionnelle complexe, incluant l'accord du Parlement Canadien et l'approbation de toutes les provinces.
Au Royaume-Uni, la reine ou le roi a une présence plus directe et fréquente dans la vie politique et publique, tandis qu'au Canada, sa fonction est presque exclusivement représentée par ses délégués, tels que le gouverneur général et les lieutenants-gouverneurs. Le rôle est donc principalement symbolique au Canada.
Une majorité des coûts associés à la famille royale britannique est assumée par le Royaume-Uni. Cependant, le Canada finance localement certaines dépenses liées à la monarchie, telles que les déplacements officiels de ses représentants (gouverneur général, lieutenants-gouverneurs), et les cérémonies officielles.
Ces symboles sont le reflet historique des liens étroits entre le Canada et le Royaume-Uni, datant de l'époque coloniale britannique. Aujourd'hui, ils reflètent davantage un héritage culturel qu'une réelle dépendance politique.
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