Explique pourquoi marco polo a-t-il décidé de voyager sur la route de la soie jusqu'en chine au 13ème siècle ?

Le contexte historique et familial de Marco Polo

À l'époque de Marco Polo, au 13ème siècle, Venise était une grande puissance commerciale avec une vraie culture de voyages et d'aventures. Son père, Niccolò, et son oncle, Matteo Polo, étaient déjà des marchands réputés. Ces deux-là faisaient régulièrement des affaires très loin, en explorant surtout les marchés lucratifs d'Orient par la célèbre route de la soie. Quand ils sont rentrés à Venise après leur premier grand voyage, ils ont ramené des récits fascinants de civilisations inconnues et de richesses incroyables. Ce contexte familial et cette ambiance dynamique ont évidemment influencé le jeune Marco, lui donnant envie de poursuivre dans les traces de sa famille et de partir à l'aventure vers la lointaine Chine. L'Europe du 13ème siècle connaissait en plus une période où les échanges avec l'Asie commençaient à s'intensifier grâce aux Mongols, dont l'empire étendu facilitait le commerce et la sécurité des voyages. C'était le moment idéal pour tenter le coup et partir explorer l'Orient.

Les motivations économiques et commerciales du voyage

Marco Polo cherchait surtout à tirer profit du commerce de produits précieux, en particulier les épices, la soie et les pierres précieuses. À l'époque, ces marchandises venues d'Orient valaient littéralement leur pesant d'or en Europe. En parcourant la route de la soie, les marchands espéraient acheter à petit prix directement à la source, pour les revendre ensuite en Occident avec un super bénéfice. Le père et l'oncle de Marco Polo étaient eux-mêmes marchands et avaient vite compris que faire le trajet jusqu'en Chine signifiait moins d'intermédiaires à payer et donc beaucoup plus d'argent dans leurs poches. Marco savait que partir avec eux assurerait à la famille d’énormes opportunités commerciales, de nouvelles alliances et surtout une grande fortune potentielle.

L'attrait culturel et religieux de l'Orient au 13ème siècle

À l'époque de Marco Polo, l'Orient fait rêver les Européens. La Chine et les régions voisines fascinent par leurs richesses mais aussi par une culture totalement dépaysante. On rapporte alors l'existence de palais immenses, de villes brillantes aux rues vivantes et parfumées, et d'un raffinement qu'on ne voit simplement pas en Europe à cette période. Côté religion, l'intérêt des Européens pour l'Orient est alimenté par la présence supposée de communautés chrétiennes éloignées, notamment les mystérieux chrétiens nestoriens. Ce mélange d'exotisme culturel et religieux accentue encore l'envie d'aller explorer ces terres largement inconnues. Marco Polo grandit avec ces histoires-là, quoi de mieux pour susciter l’envie de tenter l’aventure ?

L'influence politique et diplomatique dans la décision de partir vers la Chine

Les Polo n'ont pas voyagé vers la Chine seulement pour faire du commerce : il y avait aussi des enjeux politiques et diplomatiques. À cette époque, l'empire mongol dominait une énorme partie de l'Asie, contrôlé par le célèbre souverain mongol, le grand Kubilaï Khan. Ce dernier voulait nouer des liens avec l'Europe, histoire de renforcer son pouvoir et son influence. Du coup, lorsque Nicolas et Matteo Polo (père et oncle de Marco) ont rencontré Kubilaï Khan lors d'un premier voyage, celui-ci leur a demandé de revenir avec des lettres officielles et des représentants du Vatican. C'est ainsi que Marco Polo, tout jeune encore, s'est retrouvé embarqué à titre d'émissaire officieux dans cette mission diplomatique vers la Chine, censé favoriser un rapprochement stratégique entre l'Orient et l'Occident.

Le rôle des récits et témoignages antérieurs dans son choix d'explorer la route de la soie

Marco Polo s'est clairement décidé à tenter l'aventure aussi parce que plein de récits fascinants circulaient déjà à son époque. Notamment les histoires de voyageurs et marchands partis avant lui, qui décrivaient l'Orient comme une terre incroyablement riche et mystérieuse. Parmi eux, on trouve des récits arabes et persans, souvent remplis de détails exagérés mais hyper attirants, évoquant des palais somptueux, des trésors d'or et de pierres précieuses ainsi que des villes prospères et dynamiques. Ces histoires donnaient envie, forcément, surtout qu'à Venise, les familles de marchands comme la sienne rêvaient de décrocher le gros lot commercial en accédant à ces richesses légendaires. Marco Polo grandit donc en entendant ces récits captivants, et ça a clairement construit sa motivation de partir explorer vers l'est, espérant voir de ses propres yeux ces merveilles racontées.