Quand on mélange différentes couleurs de peinture, les pigments contenus dans chaque couleur se mélangent physiquement. Ce mélange absorbe certaines longueurs d'onde de la lumière et en réfléchit d'autres, ce qui crée une nouvelle couleur perceptible par l'œil humain.
Quand tu regardes un objet peint, la couleur que tu perçois est en fait liée aux pigments de la peinture qui vont absorber certaines couleurs de la lumière et en renvoyer ou réfléchir d'autres vers ton œil. Chaque pigment agit un peu comme un filtre : il sélectionne les couleurs qu'il laisse repartir. Un pigment rouge absorbe la majorité des couleurs sauf le rouge, qu'il redirige à ton œil. Quand tu mélanges plusieurs pigments différents, chacun absorbe des couleurs complémentaires, ce qui limite progressivement les couleurs disponibles pour être réfléchies. Très vite, en multipliant les pigments, le mélange devient sombre, souvent brun ou gris terne, parce que chaque ajout absorbe d'autres couleurs, laissant de moins en moins de lumière réfléchie accessible. C'est un peu comme si tu cumulais des filtres : à force d'empiler, il reste peu de lumière à voir au bout. Voilà pourquoi mélanger trop de pigments différents finit souvent par donner une couleur boueuse ou terne.
Quand tu mélanges des peintures, ce sont les pigments qui entrent en jeu. Le phénomène impliqué est la synthèse soustractive. Pourquoi "soustractive" ? Parce que chaque pigment absorbe certaines couleurs de la lumière qui l'éclaire et n'en renvoie que certaines autres vers tes yeux. Si tu mélanges de la peinture bleue (qui absorbe les rouges et jaunes) avec de la peinture jaune (qui absorbe les bleus), il reste principalement du vert à réfléchir vers toi. Chaque ajout de pigment retire des couleurs disponibles à renvoyer, d'où une luminosité généralement plus faible : tu obtiens des couleurs plus ternes, plus sombres, à mesure que tu mélanges toujours plus de peintures ensemble. C'est tout l'inverse d'une synthèse additive (comme celle des écrans), où les lumières colorées s'ajoutent pour donner du blanc ; avec la peinture, plus t'ajoutes, plus tu tends vers le noir ou le gris foncé.
Toutes les peintures ne sont pas égales devant le mélange ! Le type de peinture a son importance : les peintures acryliques ont tendance à sécher vite et devenir plus foncées, tandis que les peintures à l'huile mettent plus longtemps mais gardent souvent des couleurs plus vibrantes et plus fidèles. La qualité des pigments joue aussi un rôle clé. Des peintures bas de gamme contiennent souvent des pigments peu purs ou synthétiques, ce qui donne des mélanges boueux et ternes. Les peintures de meilleure qualité, en revanche, utilisent des pigments plus purs qui donnent des résultats nets, lumineux et prévisibles quand on les mélange. L'opacité des peintures change également le résultat final : les couleurs opaques couvrent davantage les autres pigments, modifiant radicalement le résultat attendu, tandis que les couleurs transparentes laissent apparaître subtilement les teintes du dessous.
Les proportions des peintures utilisées influent directement sur la teinte obtenue. Un tout petit changement de quantité dans l'un des pigments provoque facilement des différences visibles dans le mélange final. En clair, ajouter trop de bleu à un jaune peut donner rapidement une couleur plus proche du vert foncé que du joli vert pomme attendu.
Un mélange homogène, c'est-à-dire bien brassé et uniforme, est aussi crucial. Si tu mélanges mal tes couleurs, tu risques d'avoir des zones irrégulières, avec certaines parties plus foncées ou plus claires qui sèchent en laissant des effets d'incohérence pas franchement agréables à l'œil. D'où l'importance de bien brasser tes pigments pour obtenir une teinte finale bien régulière.
Quand tu regardes une couleur, ton œil est facilement influencé par plusieurs choses auxquelles tu ne fais pas forcément attention. Par exemple, la lumière ambiante peut complètement changer ta perception : sous une ampoule jaune, les couleurs paraissent bien différentes comparées à la lumière naturelle. Aussi, les couleurs environnantes jouent un rôle : un gris placé à côté d'un rouge vif aura l'air différent que ce même gris posé près d'un bleu clair. Le type de surface intervient aussi : une peinture brillante reflète plus la lumière qu'une peinture mate, donnant parfois une impression de couleur plus vive ou légèrement modifiée. Même ta propre fatigue visuelle ou ton état émotionnel du moment peuvent altérer légèrement la façon dont tu vois les teintes et les nuances. Tous ces petits détails, combinés, changent la façon dont ton cerveau perçoit finalement une couleur.
L’œil humain peut distinguer jusqu’à plusieurs millions de nuances différentes de couleur. Pourtant, lorsqu’on mélange des peintures, même avec quelques pigments de base seulement (comme le cyan, le magenta et le jaune), il est déjà possible d'obtenir des milliers de teintes différentes en variant simplement les proportions.
Le mélange des peintures repose sur la synthèse soustractive, contrairement aux écrans qui utilisent la synthèse additive (rouge, vert, bleu). De ce fait, mélanger toutes les couleurs de peinture finit généralement par donner une teinte sombre proche du marron ou du gris foncé, et non du blanc.
Certaines nuances de peinture, nommées couleurs métamères, peuvent sembler similaires sous une lumière donnée, mais très différentes sous une autre source lumineuse (naturelle ou artificielle). Cela explique pourquoi une couleur de peinture achetée en magasin peut parfois sembler différente une fois appliquée sur les murs à la maison.
Le terme 'pigment' vient du latin 'pigmentum', qui signifie initialement une matière colorante. Les pigments diffèrent fortement selon leur origine : ils peuvent être minéraux, organiques, ou synthétiques, chacun ayant une stabilité et une intensité de couleur uniques lors du mélange.
L'ajout de blanc éclaircira la couleur mais tend à lui donner une apparence pastel. Pour éclaircir sans cet effet, utilisez plutôt une couleur voisine plus claire sur le cercle chromatique, ou une petite quantité de jaune clair ou d'ocre selon le résultat désiré.
La différence vient principalement de la façon dont la lumière interagit avec la combinaison de pigments transparents ou opaques. Les pigments translucides permettent aux couleurs précédemment appliquées ou au support de rester partiellement visibles, créant de la profondeur et des nuances subtiles, tandis que les pigments opaques masquent totalement les couleurs sous-jacentes et produisent des mélanges plus nets, mais souvent moins complexes visuellement.
Pour préserver les couleurs vives, évitez les mélanges complémentaires directs tels que rouge et vert, ou bleu et orange, car ils neutralisent l'éclat des pigments et créent des couleurs grisâtres ou brunes. Privilégiez les mélanges avec peu de couleurs proches sur le cercle chromatique pour garder toute l'intensité initiale.
En séchant, la peinture perd une grande partie de son eau ou solvant, ce qui modifie légèrement sa réfraction de la lumière. Le séchage peut aussi influencer la dispersion des pigments et la réflexion lumineuse en surface, entraînant une modification de la teinte, de la luminosité, ou du brillant perçus initialement.
L'ordre n'affecte pas directement le résultat final si le mélange est parfaitement homogène. Cependant, un mélange étape par étape vous permet de contrôler et d'ajuster la nuance plus facilement, et d'éviter des surprises désagréables. Par conséquent, adopter une approche progressive avec des tests intermédiaires est fortement recommandé.
Lorsque diverses couleurs primaires ou secondaires sont mélangées ensemble, les pigments absorbent progressivement plus de longueurs d'onde. À force d'absorber un éventail large de couleurs, il reste essentiellement des couleurs sombres ou faibles en intensité, d'où l'apparition fréquente de brun ou d'une couleur terne.

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