Certaines algues produisent des toxines pour se protéger des prédateurs, mais ces toxines peuvent être dangereuses pour les mammifères marins lorsqu'elles s'accumulent dans la chaîne alimentaire.
Produire des toxines, pour une algue, c'est surtout une question de survie et de compétition. En fabriquant ces molécules toxiques, certaines algues dissuadent les prédateurs comme les petits crustacés et poissons de les grignoter. Elles se protègent ainsi efficacement, mais aussi, elles gagnent du terrain face à d'autres algues non toxiques, en réduisant leur concurrence pour l'espace ou les nutriments. C'est une véritable stratégie de défense chimique que les algues ont perfectionnée au fil de l'évolution pour assurer leur propre succès. Certaines de ces toxines leur servent également à inhiber le développement d'autres microorganismes qui pourraient leur faire concurrence, leur permettant ainsi de dominer tranquillement leurs petites zones marines.
Chez certaines espèces d'algues, la création de toxines provient principalement de leur métabolisme secondaire. En clair, ce sont des substances chimiques qu'elles fabriquent, mais qui ne leur servent pas directement à grandir ou à respirer. Ces composés, appelés biotoxines marines, agissent comme une sorte d'arme défensive face aux prédateurs qui voudraient les manger ou face aux espèces concurrentes qui se disputent les ressources du milieu. Par exemple, certaines algues microscopiques appelées dinoflagellés produisent des toxines qui s'accumulent dans les coquillages et poissons consommés par des mammifères marins. Le problème, c'est que ces toxines attaquent directement le système nerveux une fois ingérées. Les cellules de l'algue possèdent des gènes spécifiques qui encodent la recette pour fabriquer ces molécules poison, et leur production varie en fonction de stress environnementaux. Voilà pourquoi certaines situations déclenchent leur toxicité alors que d'autres fois elles restent totalement inoffensives.
Quand l'eau se réchauffe un peu trop ou que certains nutriments comme l'azote et le phosphore atteignent l'océan en quantité excessive, les algues peuvent entrer en mode croissance rapide. C'est un phénomène qu'on appelle bloom algal. Résultat : ces algues produisent parfois beaucoup plus de toxines. Une eau un peu plus acide ou polluée peut aussi aggraver les choses en stressant ces algues, les poussant à produire encore plus de substances toxiques comme défense. Certaines périodes de l'année avec plus de soleil et moins de brassage de l'eau favorisent aussi ces proliférations. Du coup, la météo, la pollution, les changements climatiques, tout ça joue un rôle plutôt inquiétant dans la multiplication des algues toxiques.
Les toxines produites par certaines algues peuvent sérieusement affecter la santé des mammifères marins, comme les dauphins, phoques et baleines. Ces substances attaquent principalement leur système nerveux, provoquant des pertes d'équilibre, des troubles musculaires ou même des convulsions. Quand ces mammifères avalent des proies contaminées, les toxines s'accumulent rapidement dans leur organisme. Ça mène bien souvent à de grosses difficultés respiratoires, des troubles digestifs violents, voire la mort dans les cas sévères. Même en faibles quantités, ces toxines algales peuvent aussi perturber leur capacité à se reproduire ou à trouver de la nourriture, menaçant la survie de populations entières.
Certaines toxines algales, comme la saxitoxine, sont parmi les substances naturelles les plus toxiques connues, dépassant même de loin certaines toxines produites par des animaux venimeux terrestres comme les serpents ou les araignées.
Les algues responsables des marées rouges, phénomène souvent visible sous la forme de vastes nappes colorées, peuvent atteindre des concentrations toxiques capables d'affecter même les grands mammifères marins tels que les baleines.
Bien qu'invisibles à l'œil nu, certains types d'algues toxiques peuvent rapidement contaminer toute la chaîne alimentaire marine et atteindre les mammifères marins par bioaccumulation.
La consommation de poissons ou coquillages contaminés par des toxines algales peut présenter des risques pour l'humain aussi bien que pour les mammifères marins, provoquant des troubles neurologiques sérieux, tels que la paralysie respiratoire.
Actuellement, l'adaptation directe des mammifères marins à ces toxines demeure mal documentée et controversée. Bien que certains animaux puissent progressivement développer une certaine tolérance, ces substances demeurent largement toxiques même à faible concentration, entraînant régulièrement des conséquences sévères, voire mortelles pour certaines populations marines.
Non, seules certaines espèces spécifiques produisent des toxines dangereuses. Ces espèces appartenant principalement aux groupes de dinoflagellés, de cyanobactéries et de diatomées sont capables, sous certaines conditions environnementales, de synthétiser des substances toxiques nuisibles pour les mammifères marins et autres organismes.
Oui, certaines toxines algales peuvent également représenter une menace pour la santé humaine. Par exemple, la consommation de poissons ou crustacés contaminés par des toxines algales peut provoquer des symptômes graves tels que des troubles neurologiques ou gastro-intestinaux, parfois même mortels.
La prolifération d'algues toxiques, souvent appelée 'marée rouge' ou 'bloom toxique', peut être identifiée par sa couleur inhabituelle de l'eau, sa mousse caractéristique ou par une mortalité accrue de poissons et d'autres organismes marins. Des tests en laboratoire et la surveillance régulière des eaux côtières sont utilisés pour confirmer la présence de toxines spécifiques.
Bien qu'il soit difficile de contrôler les proliférations algales à grande échelle, certaines mesures préventives sont envisageables, telles que la réduction des rejets agricoles et industriels contenant des nutriments comme l'azote et le phosphore dans les eaux côtières. La gestion des eaux usées et une surveillance accrue des eaux marines peuvent également contribuer à limiter ces phénomènes.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier !' :-)
Question 1/5