Les glaciers se déplacent lentement à cause de leur viscosité, qui les rend semblables à un liquide épais. Malgré leur poids énorme, la glace coule doucement en raison de la pression, mais elle résiste au mouvement à cause de sa structure cristalline.
La glace, malgré son apparence très solide, possède une structure cristalline particulière qui facilite son mouvement. En réalité, elle est constituée de plein de cristaux, des grains de glace collés ensemble. Quand un glacier bouge, c'est en partie parce que ces petits cristaux glissent lentement les uns contre les autres. C'est ce qu'on appelle la déformation interne. Plus ces cristaux sont gros et bien alignés, moins ils coulissent facilement, et donc plus le glacier bouge lentement. À l'inverse, une glace aux cristaux plus petits ou plus désordonnés glisse mieux. Ce phénomène rend le glacier un peu comme une pâte très épaisse : ça semble solide, mais sur de longues périodes, ça finit par se déformer petit à petit sous son propre poids.
Sous un glacier, la glace entre directement en contact avec la roche en dessous. Ce contact glacier-rocher provoque une friction importante : c'est un peu comme tirer un meuble très lourd sur un sol rugueux, ça frotte et ça freine. Plus ce contact est rugueux, plus le glacier aura du mal à avancer vite, malgré toute la puissance de son poids. Si la roche est lisse ou couverte d'eau de fonte, une fine pellicule se forme entre la glace et le roc, ce qui réduit cette friction. En revanche, si le sol est plein de bosses ou de creux irréguliers, la glace accroche davantage et ralentit significativement son rythme de déplacement. Ce frottement limite sérieusement les mouvements glaciaires, expliquant en grande partie pourquoi un glacier, malgré sa masse énorme, avance à une allure aussi lente.
Sous leur immense poids, les glaciers subissent des contraintes mécaniques internes importantes. En clair, leur propre masse provoque des forces qui les compressent en profondeur et les étirent en surface. Ces contraintes font que la glace réagit par une lente déformation : elle coule très lentement, un peu comme une pâte très visqueuse qui se déforme sous la pression. Ce phénomène de fluage interne est possible grâce aux cristaux de glace qui glissent et changent progressivement de place, entraînés par l'accumulation des contraintes internes. Résultat, même si on ne le voit pas au premier coup d'œil, le glacier bouge constamment, lentement mais sûrement, poussé par ces jeux subtils de force et de pression à l'intérieur de son épaisse masse glacée.
Plus la glace est chaude (enfin, disons moins froide), plus elle devient malléable et peut se déformer facilement. Au contraire, quand la température est très froide, la glace devient rigide et cassante. Près de la surface, la glace est souvent très froide et cassante, tandis qu'en profondeur, elle est réchauffée par pression et chaleur naturelle venant du sol : du coup, elle se déforme lentement comme une pâte à modeler très dure. Cette différence de température modifie la vitesse générale de déplacement des glaciers : quand ils sont plus chauds à la base, ils glissent et se déforment mieux, accélérant doucement leur déplacement.
Quand un glacier descend une pente, il rencontre souvent des obstacles naturels : des blocs rocheux, des falaises abruptes ou des crevasses profondes. Face à ce relief, le glacier ralentit, se déforme ou contourne lentement ces barrières. Parfois, les obstacles entraînent même des crevasses : la glace tire, se fissure et s'écarte, comme quand on plie doucement une plaque de chocolat qui finit par se casser. Le relief accidenté oblige aussi la glace à changer de trajectoire, ce qui ralentit encore plus son déplacement. Finalement, chaque bosse ou trou agit comme un ralentisseur, freinant doucement (mais sûrement !) l'immense masse glacée dans sa descente vers la vallée.
Sous des pressions très élevées comme celles rencontrées sous les glaciers, la glace ne fond pas forcément immédiatement. Au contraire, elle peut se déformer plastiquement, un peu comme un fluide extrêmement visqueux. Cela explique en grande partie pourquoi les glaciers coulent lentement, plutôt que glisser rapidement sur leur support.
Dans certaines régions froides et sèches comme l'Antarctique, certains glaciers peuvent obtenir une température interne voisine de -40°C, ce qui les rend extrêmement rigides et ralentit considérablement leur mouvement, parfois à des vitesses si faibles qu'elles sont presque imperceptibles à l'échelle humaine.
Malgré leur lenteur, les glaciers possèdent une telle force abrasive qu'ils peuvent sculpter d'immenses vallées et des parois rocheuses abruptes au fil des milliers d'années. La célèbre vallée en U, typique des paysages de montagne, est directement façonnée par ces masses de glace en déplacement lent mais constant.
La vitesse moyenne des glaciers est souvent mesurée au moyen de GPS et d'images satellites très précises. Aujourd'hui, ces techniques modernes nous permettent de suivre leurs mouvements avec une précision pouvant atteindre le centimètre près !
Les crevasses apparaissent en raison des contraintes mécaniques générées par le mouvement lent du glacier. Lorsque la glace s'écoule par-dessus une pente plus abrupte ou rencontre un obstacle, elle se fissure sous tension, formant ainsi les crevasses visibles.
Oui, c'est tout à fait possible. Un glacier avance toujours sous l'effet de la gravité, mais il peut reculer si la fonte de sa face avant est plus rapide que son avancée naturelle. On parle alors de recul glaciaire lié à la perte nette de glace à son front.
Ces sons résultent généralement de mouvements internes ou de ruptures dans la glace. Lorsque les contraintes mécaniques s'accumulent, elles peuvent générer des fissures, créant ainsi des craquements ou des grondements audibles parfois impressionnants.
Oui, un glacier peut accélérer son mouvement si l'eau de fonte lubrifie sa base ou lorsque les températures augmentent. Cela réduit la friction avec le substrat rocheux, facilitant ainsi un déplacement plus rapide.
La vitesse d'un glacier varie généralement entre quelques centimètres et plusieurs mètres par jour, selon la pente, la température et les conditions du substrat rocheux. En général, les glaciers avancent très lentement, à peine perceptibles à l'observation humaine directe.
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Question 1/5