Certaines tempêtes produisent des grêlons énormes en raison de mouvements complexes à l'intérieur des nuages d'orage. Des courants ascendants puissants permettent aux grêlons de grandir en emportant les gouttelettes d'eau, alors que des courants descendants rapides les maintiennent en suspension, favorisant leur croissance.
Dans un gros orage, l'air chaud au sol est aspiré vers le haut avec une vitesse parfois impressionnante. Ce courant vertical, appelé courant ascendant, peut dépasser facilement les 100 km/h. Plus ce courant est fort, plus il transporte loin vers le haut de petites gouttelettes d'eau, les entraînant vers les zones glaciales des nuages. Arrivé là-haut, ce mélange refroidit rapidement, gelant en petits morceaux solides. Lorsque ces morceaux cherchent à retomber, la force énorme du courant ascendant les remonte aussitôt vers le haut. Coincés là-dedans, ces petits grêlons grossissent peu à peu, accumulant couche après couche de glace, jusqu'à devenir parfois vraiment énormes. Plus le courant ascendant est intense, plus gros sera le grêlon créé.
Dans certains gros orages, les grêlons passent leur temps à faire l'ascenseur. Ils montent et descendent sans arrêt dans le nuage grâce à des courants d'air très forts qui durent longtemps. Plus cette balade verticale se prolonge, plus le grêlon a la chance d'amasser des couches de glace supplémentaires. Résultat : au lieu d'avoir un simple petit grêlon, on obtient un véritable gros projectile. Une circulation verticale qui persiste permet à ces blocs de glace de gagner en taille et en poids avant de tomber finalement au sol.
En altitude, l'air extrêmement froid joue un rôle super important pour former des grêlons énormes dans les orages. Cette zone très froide permet de figer rapidement les gouttes d'eau qui remontent avec les courants ascendants. Plus il fait froid en haut, plus l'eau gèle vite et facilement, formant des grêlons solides avec différentes couches de glace. Chaque passage dans cette région glaciale ajoute une nouvelle couche, faisant grossir encore et encore ces morceaux de glace. Quand ces grêlons deviennent trop lourds pour être soutenus par le courant ascendant, ils chutent alors brutalement vers le sol sous forme d'énormes grêlons capables de causer de gros dégâts.
Plus l'air est chargé en humidité, plus les gouttelettes initiales deviennent nombreuses et grosses. Ça aide vachement la grêle à grossir vite, car ces grosses gouttelettes vont s'agglutiner facilement et former rapidement des grêlons volumineux. Moins l'air contient d'humidité, plus ce sera dur pour les cristaux de glace de trouver des partenaires avec qui fusionner, donc la grêle reste petite. Un peu comme quand tu veux faire des grosses boules de neige : plus la neige est humide, plus vite ça colle et plus ta boule grossit vite.
Dans les tempêtes, les noyaux de congélation font office de pépins pour la glace. Ce sont généralement de minuscules particules comme de la poussière, du pollen ou encore des grains de sable emportés en altitude. Plus il y en a, plus les petites gouttelettes d'eau en surfusion (très froides mais encore liquides) vont pouvoir rapidement se transformer en glace. Ces particules offrent une surface idéale à l'eau pour se cristalliser, facilitant ainsi la formation initiale des grêlons. Quand il y en a beaucoup, les grêlons se forment plus vite et peuvent devenir beaucoup plus gros, car ils disposent d'une base solide pour accumuler rapidement davantage de glace.
Les grêlons ne sont pas toujours parfaitement ronds : certains peuvent adopter des formes irrégulières ou pointues, selon leur parcours dans les nuages orageux.
Chaque année, les dégâts causés par la grêle représentent des milliards d'euros dans le monde, touchant principalement les récoltes agricoles, les véhicules et les toitures des habitations.
Un grêlon peut atteindre une vitesse de chute supérieure à 160 km/h, expliquant ainsi pourquoi même les plus petits grêlons peuvent causer d'importants dégâts matériels.
La 'ceinture de grêle' (Hail Alley), située en Amérique du Nord, notamment dans les prairies centrales des États-Unis et du Canada, affiche l'une des fréquences les plus élevées et régulières d'orages de grêle au monde.
En général, des grêlons supérieurs à environ 2 cm de diamètre peuvent déjà provoquer des dommages aux cultures et aux véhicules. Les grêlons de 4 cm ou plus sont suffisamment gros pour briser les vitres, endommager sérieusement des véhicules et des toitures.
Aujourd'hui, il reste extrêmement difficile de prévoir exactement où tomberont les grêlons de grande taille sur une zone précise. Toutefois, les météorologues utilisent les radars Doppler pour identifier les zones à fort potentiel d'intense activité grêleuse et donner des risques localisés.
La meilleure protection contre la grêle est de mettre rapidement à l'abri les véhicules et objets fragiles dès que possible. Pour les habitations, on recommande des matériaux résistants et renforcer les toitures dans les régions régulièrement touchées.
Bien que certaines régions du monde soient plus touchées que d'autres, la grêle peut potentiellement se former dans toute zone confrontée à des tempêtes orageuses suffisamment fortes. Elle n'est ainsi pas limitée géographiquement de façon stricte.
Le plus gros grêlon officiellement mesuré avait environ 20 cm de diamètre et a été enregistré à Vivian, Dakota du Sud, USA le 23 juillet 2010. Il pesait environ 880 grammes.

Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier !' :-)
Question 1/5