Explique pourquoi la ville de Dhaka (au Bangladesh) subit des inondations extrêmes ?

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Dhaka subit des inondations extrêmes en raison de sa situation géographique dans le delta du Gange-Brahmapoutre, qui reçoit d'importantes précipitations de mousson, associées à une urbanisation rapide et une infrastructure de drainage inadéquate, exacerbant les inondations. Le changement climatique accentue également le risque d'événements météorologiques extrêmes et de montée du niveau de la mer, aggravant la situation.

Explique pourquoi la ville de Dhaka (au Bangladesh) subit des inondations extrêmes ?
En détaillé, pour les intéressés !

Situation géographique et relief vulnérable de Dhaka

Dhaka se situe dans un endroit très vulnérable, pile au cœur du delta formé par trois gros fleuves : le Gange, la Brahmapoutre et la Meghna. Ces cours d'eau drainent d'immenses quantités d'eau depuis l'Himalaya avant de rejoindre l'océan, autant dire que ça circule fort dans le coin. Du coup, la ville est entourée par ce gigantesque système fluvial et repose sur une plaine super basse, quasiment à la hauteur du niveau des rivières. En plus, Dhaka n'est pas loin du niveau de la mer, ce qui facilite grandement les débordements en cas de fortes pluies ou de crues. Bref, dès qu'il flotte un peu trop, c'est rapidement les pieds dans l'eau pour les habitants.

Effets du changement climatique sur les pluies et la montée des eaux

Avec le changement climatique, les moussons deviennent plus intenses. Dhaka se prend de fortes pluies imprévisibles et ultra concentrées sur une courte période. Tout ça fait déborder les fleuves qui entourent la ville— le Buriganga, le Turag et le Balu. À côté, le niveau global des océans monte lentement mais sûrement, faisant grimper aussi le niveau de ces fleuves. Résultat : l'évacuation des eaux se complique, et l'eau finit par stagner dans la ville. Avec ces situations météo de plus en plus fréquentes, Dhaka est directement exposée à des inondations extrêmes, de plus en plus problématiques.

Faiblesses dans la gestion urbaine et dans les infrastructures de drainage

À Dhaka, le système de drainage est sacrément dépassé. Les égouts existants datent pour la plupart d'une autre époque, incapables de gérer les énormes quantités d'eau lors des périodes de mousson. Les canaux, déjà peu nombreux, sont souvent bouchés par des détritus et mal entretenus, ce qui réduit fortement leur efficacité. Et comme si ça ne suffisait pas, le manque de planification urbaine claire fait que les nouvelles constructions surgissent au milieu des zones de drainage, perturbant leur fonctionnement. Bref, sans gestion urbaine cohérente ni modernisation sérieuse des infrastructures, la ville patauge littéralement dès que la pluie devient intense.

Urbanisation accélérée et augmentation de la pression démographique

Dhaka, c'est l'une des villes à la croissance la plus rapide au monde, avec chaque jour des milliers de personnes qui débarquent de la campagne pour y trouver du travail ou une vie meilleure. Derrière cette urbanisation ultra rapide, il y a une conséquence problématique : le bétonnage massif des sols. Là où avant la pluie pouvait s'infiltrer naturellement, maintenant elle ruisselle sur des surfaces imperméables, amplifiant les inondations. L'afflux massif de personnes pousse aussi à la construction anarchique de logements précaires et non planifiés, souvent près des cours d'eau ou sur des terrains bas, déjà vulnérables. Résultat, les infrastructures, déjà fragiles, se retrouvent vite dépassées par toute cette pression démographique. Plus d'habitants signifie aussi plus de déchets, qui, faute de collecte efficace, bouchent régulièrement les systèmes d'évacuation d'eau. Tout cela forme une combinaison parfaite pour que Dhaka se retrouve régulièrement les pieds sous l'eau dès qu’arrive la mousson.

Déforestation et disparition des zones humides naturelles

Autour de Dhaka, la déforestation massive et la perte des zones humides ont largement aggravé le risque d'inondation. Avant, les arbres et marécages filtraient naturellement l'eau des pluies abondantes, retenant l'excès temporairement. Aujourd'hui, avec moins d'espaces végétalisés et humides disponibles, l'eau dévale librement vers la ville. Les sols deviennent compacts, rien n'absorbe plus les précipitations, et du coup elles s'accumulent vite, provoquant des inondations fréquentes et violentes. Tout simplement parce que les milieux naturels qui jouaient un rôle de tampon et de régulateur hydraulique disparaissent à toute allure.

Le saviez-vous ?

Bon à savoir

Foire aux questions (FAQ)

1

Pourquoi la croissance de la population aggrave-t-elle le risque d'inondations à Dhaka ?

La croissance démographique rapide entraîne une urbanisation fortement accrue, poussant les populations à s'installer dans des zones vulnérables. Cela réduit les surfaces capables d'absorber les eaux de pluie et augmente la pression sur les infrastructures de drainage, les rendant insuffisantes pour évacuer rapidement l'eau lors de fortes précipitations.

2

Existe-t-il des projets en cours pour améliorer la gestion des inondations à Dhaka ?

Effectivement, plusieurs projets soutenus par le gouvernement du Bangladesh et par la communauté internationale visent à améliorer le système de drainage urbain, préserver les zones humides existantes et créer des infrastructures de rétention des eaux pluviales afin de réduire les futurs risques d'inondation.

3

Quels impacts les inondations répandues ont-elles sur l'économie et la santé publique à Dhaka ?

Les inondations répétées à Dhaka provoquent de graves pertes économiques en endommageant les infrastructures et en interrompant l'activité commerciale. D'un point de vue sanitaire, elles entraînent des risques accrus d'épidémies liées aux eaux contaminées comme le choléra, la dengue ou la dysenterie.

4

Comment les habitants s'adaptent-ils aux inondations récurrentes à Dhaka ?

Les habitants de Dhaka s'adaptent aux inondations par des stratégies diverses comme l'élévation des habitations, l'usage de systèmes de stockage temporaire des eaux, et l'utilisation fréquente de bateaux improvisés pour circuler dans les quartiers inondés.

5

Quels sont les mois durant lesquels Dhaka connaît généralement le plus d'inondations ?

La période durant laquelle les inondations à Dhaka sont les plus fréquentes et extrêmes est généralement la saison des moussons, typiquement entre juin et septembre. Le pic des précipitations torrentielles se situe souvent en juillet-août.

Sciences Naturelles : Météorologie

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