Le sel de voirie abaisse le point de congélation de l'eau, en provoquant la formation d'une solution salée qui gèle à une température plus basse que l'eau pure. Cela permet de faire fondre la neige et la glace sur les routes en hiver.
Quand tu mets du sel dans l'eau, ce que tu fais, en gros, c'est séparer les molécules de sel (chlorure de sodium, NaCl) en deux éléments : des ions chlorure (Cl⁻) et des ions sodium (Na⁺). Pourquoi ça arrive ? Parce que les molécules d'eau ont des petites charges électriques positives d'un côté et négatives de l'autre—bref, elles sont polaires. Ce côté polaire attire les ions sodium (positifs) vers le bout négatif de l'eau, et les ions chlorure (négatifs) vers le bout positif. Le résultat, c'est que les ions du sel lâchent leur partenaire initial pour être entourés et séparés par ces molécules d'eau. Et voilà comment le sel se dissout dans l'eau.
Quand du sel est ajouté à l'eau, il se dissout et perturbe l'organisation naturelle des molécules d'eau. Pour que l'eau gèle, ses molécules doivent s'organiser en une structure précise appelée cristal de glace. Le sel vient jouer les perturbateurs : il empêche les molécules d'eau de s'agencer facilement, abaissant ainsi leur température normale de solidification. Résultat : le point de congélation de l'eau descend en dessous de ses habituels 0 °C. Concrètement, ça veut dire que l'eau salée reste liquide même sous zéro, ce qui explique pourquoi la neige et la glace fondent quand les routes sont salées pendant l'hiver. Plus il y a de sel dissous dans l'eau, plus le point de congélation baisse.
Lorsque tu déposes du sel (du chlorure de sodium, NaCl pour faire court !) sur de la neige, il se dissout en deux ions : sodium (Na⁺) et chlorure (Cl⁻). Ces ions viennent s'insérer entre les molécules d'eau gelée, perturbant leur organisation bien rangée. Résultat : l'eau peine davantage à rester sous forme solide. En fait, cela fait baisser son point de congélation. Au lieu de geler à 0°C comme de l'eau pure, elle restera liquide même quand il fait plus froid. Cette eau salée, maintenant liquide, se mélange alors à la neige alentour, accélérant sa fonte et facilitant le dégagement des routes.
Le sel est particulièrement efficace pour fondre la neige quand les températures ne sont pas trop basses, typiquement jusqu'à environ -7 à -9 °C. Plus il fait froid, plus il faut utiliser de sel pour faire fondre la même quantité de glace. En dessous de -10 °C environ, le sel devient franchement moins performant pour empêcher l'eau de regeler, et à partir de -15 °C, son efficacité est quasiment nulle. À des températures très négatives, il vaut mieux mélanger le sel avec du sable ou d'autres produits abrasifs pour conserver une bonne adhérence des pneus. L'humidité, le vent ou encore l'épaisseur de la couche neigeuse influencent aussi drastiquement les performances du sel : une fine couche de neige humide fondra beaucoup plus vite qu'une épaisse couche de neige très sèche.
Le sel versé sur les routes chaque hiver finit dans les sols ou dans les cours d'eau à la fonte des neiges. Il provoque alors une salinisation des eaux douces, plutôt nuisible aux espèces végétales et animales sensibles à une eau trop salée. Cette hausse de sel perturbe aussi la santé des arbres en bord de route, dont les racines absorbent une trop forte concentration de chlorure. En plus, le sel accélère l'apparition de rouille et de corrosion sur les véhicules circulant régulièrement dans ces conditions, endommageant carrosseries, châssis et pièces métalliques. Même les infrastructures routières ne sont pas épargnées : les surfaces en béton se dégradent plus vite sous l'effet du sel.
Le saviez-vous ? Le sable parfois déposé sur les routes enneigées ne sert pas à faire fondre la neige, mais plutôt à augmenter l'adhérence des véhicules sur la glace en créant une surface rugueuse.
Le saviez-vous ? L'eau salée utilisée pour dégeler les routes peut avoir un impact néfaste sur la végétation environnante en modifiant l'équilibre minéral des sols et en rendant difficile la croissance des plantes.
Le saviez-vous ? On estime qu'une tonne de sel épandue sur les routes peut polluer jusqu'à 1 million de litres d'eau douce, ce qui explique pourquoi certains pays cherchent activement des alternatives plus respectueuses de l'environnement.
Le saviez-vous ? Historiquement, l'utilisation du sel pour fondre la glace sur les routes remonte au XXème siècle, mais son usage s'est généralisé après la Seconde Guerre mondiale avec l'augmentation importante du trafic automobile.
Le chlorure de sodium est efficace jusqu'à environ -9 °C. Au-delà de cette température, il devient nettement moins efficace, et il faut alors opter pour des mélanges spéciaux comme du chlorure de calcium, efficace jusqu'à environ -30 °C.
Oui, l'exposition répétée au sel de voirie peut accélérer la corrosion de certaines parties métalliques des véhicules ou endommager le cuir des chaussures. Il est conseillé de laver fréquemment les véhicules en hiver et de protéger les chaussures avec des produits adaptés.
Absolument ! Des solutions alternatives existent comme le sable, la sciure de bois ou encore des matériaux abrasifs naturels. De plus, certaines municipalités utilisent des mélanges à base de jus de betterave pour diminuer l'impact environnemental.
Certaines régions froides, dans lesquelles la température descend très régulièrement sous la limite d'efficacité du sel, préfèrent utiliser des abrasifs ou des produits plus spécifiques comme le gravier ou le sable. Par ailleurs, le souci écologique ou économique peut également jouer un rôle important dans ce choix.
Généralement, il s'agit de chlorure de sodium (sel gemme), mais dans certains cas des alternatives comme du chlorure de calcium ou du chlorure de magnésium peuvent être utilisées, car elles sont efficaces à des températures encore plus basses.
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Question 1/5