Les courants marins transportent des objets sur des milliers de kilomètres dans les océans en raison de la force de Coriolis et des différences de température et de salinité des eaux qui influencent la circulation océanique.
Les courants marins sont de grands mouvements d'eau qui parcourent les océans un peu comme d'immenses rivières sous-marines. Ils se créent principalement de deux façons : soit à cause du vent de surface comme pour le Gulf Stream, soit par les différences de température et de salinité (on appelle ça la circulation thermohaline). L'eau froide et plus salée est plus dense, elle coule au fond des océans, tandis que l'eau chaude est plus légère et reste en surface. Ces interactions provoquent une gigantesque boucle qui brasse sans cesse les océans de la planète.
La rotation de la Terre entre en jeu aussi : elle dévie les courants vers la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud — c'est l'effet Coriolis, une conséquence directe de notre planète qui tourne sans pause. Résultat : les courants suivent souvent des trajets courbés plutôt que droits. Tout ce mouvement permet de transporter des objets — du plastique perdu aux bouteilles flottantes — sur des distances hallucinantes.
En gros, le transport océanique dépend surtout de quelques grands mécanismes naturels. Évidemment, il y a d'abord le vent, qui crée en surface ces mouvements d'eau capables d'emporter toutes sortes d'objets flottants sur des distances énormes. Ensuite, les différences de température et de salinité jouent un rôle important : l'eau froide et salée plonge vers les fonds marins alors que l'eau chaude, plus légère, de surface circule autrement, formant une sorte de tapis roulant marin immense : c'est ce qu'on appelle la circulation thermohaline. Également essentiel, l'effet de la rotation de la Terre, appelé force de Coriolis, qui dévie légèrement les courants vers la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud, donnant aux courants leur tracé typiquement courbé. Enfin, la forme des côtes et la géographie sous-marine guident et modifient la route de ces objets en dérive, les faisant voyager encore plus loin.
Les objets flottant dans l'océan dérivent surtout grâce à l'action combinée des courants marins, des vents de surface, et de l'effet des vagues. Ces éléments poussent les objets — parfois sur des milliers de kilomètres — depuis l'endroit où ils sont tombés à l'eau. Selon leur taille, leur forme ou leur niveau de flottaison, ils peuvent se déplacer vite ou lentement, suivre un trajet direct ou zigzaguer pendant longtemps. De petits objets légers comme des bouteilles ou des bouts de plastique sont surtout influencés par le vent et voyagent donc différemment d'un conteneur ou d'un morceau de bois massif, plus profondément immergés et poussés par des courants plus forts et réguliers. Certains se retrouvent ensuite pris dans d'immenses tourbillons océaniques appelés gyres, et là, ça peut durer longtemps : ils tournent en rond, s'accumulent, se dispersent lentement, loin de leur point d'origine.
Des objets surprenants voyagent parfois à travers tous les océans grâce aux courants marins. Les baskets Nike échappées d'un conteneur tombé en mer en 1990 au large du Pacifique Nord en sont un bon exemple. Pendant des années, des chaussures de sport flottaient, certaines découvertes jusqu'en Alaska, Hawaï ou même au Japon ! Plus étonnant, les canards en plastique jaunes tombés d'un cargo dans l'océan Pacifique en 1992. Ces jouets ont dérivé pendant près de vingt ans, atteignant les côtes de l'Europe, de l'Australie et même des plages reculées en Amérique du Sud — aidant au passage les scientifiques à mieux comprendre les courants océaniques. Autre cas frappant : les débris du tsunami au Japon de 2011, retrouvés parfois des années après sur les plages américaines, avec des barques entières, des bouées, des morceaux de maisons ou encore des motos. Ces exemples montrent bien la force impressionnante des courants capables de transporter à peu près tout sur des milliers de kilomètres.
Les objets transportés par les courants marins finissent malheureusement souvent par créer des amas flottants de déchets plastiques, comme le fameux septième continent plastique dans le Pacifique nord. Ces déchets mettent énormément de temps à disparaître : une bouteille plastique peut mettre plus de 400 ans pour se dégrader complètement. Pendant ce temps, ils empoisonnent la vie marine, car poissons, oiseaux, et mammifères marins les confondent souvent avec leur nourriture habituelle. Beaucoup d'animaux avalent ces plastiques, provoquant blessures internes, étouffements ou mort par inanition, leur estomac étant rempli de matières non digestibles. Ces mêmes déchets servent aussi de radeaux improvisés pour des espèces invasives qui voyagent vers de nouveaux écosystèmes, bouleversant les équilibres locaux. Sans oublier les microplastiques, ces morceaux minuscules issus de la dégradation progressive des déchets, ingérés par les espèces marines, entrant finalement dans notre chaîne alimentaire. Autant dire que nos déchets parcourant les océans impactent toute la biodiversité marine... et nous aussi à terme.
Grâce aux systèmes de bouées dérivantes équipées de balises GPS, les scientifiques étudient régulièrement les parcours empruntés par les courants océaniques. Certaines de ces bouées ont permis de découvrir des routes maritimes inattendues, démontrant toute la complexité des circulations océaniques.
Certains organismes marins, tels que les méduses, profitent naturellement des courants océaniques pour parcourir de grandes distances sans dépenser beaucoup d'énergie. Ce mode de déplacements passif contribue à leur dispersion rapide et à la colonisation de nouvelles régions océaniques.
Le grand vortex de déchets du Pacifique (ou 'Pacific Garbage Patch') rassemble environ 1,8 trillion de morceaux de plastique flottant, couvrant une zone équivalente à trois fois la taille de la France. Cette accumulation impressionnante est le résultat direct des courants océaniques circulaires appelés gyres.
Les bouteilles en plastique peuvent mettre entre quelques semaines à plusieurs centaines d'années à parcourir les océans. Certaines bouteilles repérées par des chercheurs ont traversé plusieurs bassins océaniques grâce aux courants marins, avant de s’échouer sur des plages à des milliers de kilomètres de leur point d'origine.
Oui, plusieurs initiatives existent à l'échelle internationale pour étudier la dérive océans, telles que des programmes d'observation satellitaire, des balises de suivi GPS et la modélisation informatique. De nombreuses campagnes scientifiques et ONG s'impliquent aussi dans la sensibilisation au problème du transport océanique de déchets et à ses conséquences environnementales.
Même si les scientifiques utilisent des modèles sophistiqués pour prédire les trajectoires dérivantes, il est souvent impossible de déterminer de manière précise le lieu exact et le moment précis où un objet accostera. En effet, les courants marins, les conditions météorologiques locales, ainsi que les caractéristiques physiques des objets influencent fortement ces trajectoires, ajoutant une part importante d'incertitude.
Les objets dérivant grâce aux courants marins constituent une menace écologique sérieuse, particulièrement lorsqu'il s'agit de déchets plastiques. Ils affectent directement la vie marine, qui peut les confondre avec de la nourriture ou s'y emmêler. De plus, ils peuvent transporter des espèces invasives vers des régions éloignées et fragiles, perturbant les écosystèmes locaux.
La vitesse d'un objet dérivant est affectée principalement par sa forme, sa masse, sa flottabilité et sa prise au vent, ainsi que par la vitesse et la direction des courants et vents en surface. D'autres paramètres tels que la salinité, la température, ou encore les marées peuvent également jouer un rôle important.
Les objets peuvent dériver pendant plusieurs semaines, mois voire années, en fonction des courants océaniques auxquels ils sont soumis, de la localisation initiale de leur libération dans l'océan, et de leur flottabilité. Certains cas célèbres, comme les jouets en plastique échappés de conteneurs, montrent que ces trajets peuvent durer plusieurs décennies.
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