Les sargasses envahissent les côtes en raison de courants marins et de vents qui les poussent vers les rivages. Ces algues prolifèrent en raison de la hausse des températures de l'eau et de la présence de nutriments en excès dans certaines zones océaniques.
Les grandes invasions de sargasses démarrent souvent en plein cœur de l'Atlantique Nord, notamment dans une zone appelée mer des Sargasses. Mais depuis quelques années, un nouveau foyer s'est formé plus au sud, entre le Brésil et l'Afrique de l'Ouest, alimentant encore plus massivement les échouages sur nos plages. Les chercheurs pensent que ces immenses tapis flottants proviennent surtout de proliférations rapides dues à une forte disponibilité en nutriments, comme l'azote ou le phosphore présents en grandes quantités dans l'eau. Ces nutriments arrivent très souvent à la mer via les fleuves issus des terres agricoles ou des rejets urbains. Résultat, ces algues poussent vite, dérivent en larges bancs compacts portés par les courants, et viennent finalement s'échouer sur les côtes caraïbéennes, américaines ou africaines en grande quantité.
Le changement climatique réchauffe les eaux océaniques, ce qui offre des conditions idéales aux sargasses qui adorent ça pour se reproduire à toute vitesse. En plus, nos activités humaines, avec l'agriculture intensive et l'usage massif d'engrais, entraînent la libération de tonnes de nutriments comme l'azote et le phosphore. Ces substances ruissellent jusqu'à la mer et deviennent un vrai banquet pour ces algues qui n'en demandaient pas tant. Résultat, elles prolifèrent à tout va, formant ces énormes tapis flottants qui viennent ensuite tapisser nos plages et provoquer pas mal de galères.
Les sargasses se laissent porter par certains grands courants marins, notamment le Courant Nord-Équatorial et le Gulf Stream, qui agissent comme des sortes de tapis roulants océaniques, facilitant leur déplacement vers les côtes des Caraïbes et du Golfe du Mexique. Et bien sûr, les vents dominants, comme les alizés soufflant d'est en ouest, poussent aussi ces algues flottantes vers les rivages. Quand ces courants et ces vents sont forts et constants, ils favorisent une arrivée massive et régulière des sargasses sur certaines côtes précises. À l'inverse, des courants plus faibles ou des cycles atmosphériques inhabituels peuvent concentrer temporairement de grandes quantités de sargasses en pleine mer, créant de véritables « radeaux » flottants prêts à toucher terre lorsque les conditions changent.
Ces algues brunes possèdent une capacité impressionnante à se reproduire rapidement par fragmentation. Un simple bout d'algue détaché peut suffire à former de nouveaux amas gigantesques. Leur croissance est particulièrement accélérée grâce à une excellente capacité à absorber les nutriments, notamment l'azote et le phosphore, présents en abondance dans certaines zones de l'océan. Et ce n'est pas tout : elles bénéficient d'une absence quasi-totale de prédateurs naturels significatifs en haute mer pour freiner leur prolifération. Autre avantage sérieux, leur système de flottaison constitué de petites vésicules remplies de gaz leur permet de rester constamment en surface, pile au bon endroit pour capturer un maximum de lumière indispensable à leur photosynthèse. Autant dire qu'elles ont toutes les cartes en main pour envahir joyeusement nos côtes...
L'eutrophisation, c'est quand les océans reçoivent beaucoup trop de nutriments, principalement à cause des engrais agricoles, mais aussi des rejets domestiques et industriels. Tous ces nutriments supplémentaires — surtout l'azote et le phosphore — stimulent une croissance rapide des végétaux marins, comme les sargasses. Du coup, ces algues prolifèrent et ont largement de quoi s'alimenter pour pousser à une vitesse hallucinante. En gros, plus il y a de nutriments dans l'eau, plus c'est un buffet à volonté pour les sargasses, ce qui accélère encore leurs invasions sur les plages. Ce cercle vicieux devient un vrai problème pour les écosystèmes côtiers et le tourisme.
Actuellement, des chercheurs étudient comment transformer les algues sargasses en ressources utiles, comme des biocarburants, des fertilisants naturels ou même du papier biodégradable.
Le gaz issu de la décomposition des sargasses accumulées sur le littoral, principalement l'hydrogène sulfuré (H₂S), peut non seulement engendrer une forte odeur désagréable, mais aussi provoquer à forte dose des irritations oculaires et respiratoires chez l'homme.
Autrefois limitées à la Mer des Sargasses dans l'Atlantique Nord, les proliférations massives récentes de sargasses ont principalement lieu au sud, au niveau de l'Atlantique tropical, en lien avec des changements dans les courants océaniques et climatiques.
Certaines initiatives communautaires utilisent les algues sargasses échouées pour confectionner des matériaux de construction écologiques, créant ainsi de nouvelles opportunités économiques locales tout en nettoyant les plages.
Des systèmes d'observation satellitaire et des modèles prédictifs existent aujourd'hui pour anticiper les échouages massifs. Cependant, la précision reste limitée par la variabilité des courants marins et des conditions météorologiques.
Actuellement, la gestion des échouages consiste surtout en l'enlèvement manuel ou mécanique des algues échouées sur les plages. Des techniques expérimentales telles que des barrières flottantes ou la valorisation économique (engrais ou biocarburant) sont en cours de développement.
Absolument. Les algues sargasses possèdent un potentiel pour être transformées en fertilisants naturels, bioénergies, ou encore en produits cosmétiques, offrant ainsi une possible valorisation économique et écologique de cette ressource jusque-là particulièrement problématique.
Non, toutes les régions ne sont pas également concernées. La région Caraïbe, les Antilles et certaines zones côtières d'Afrique de l'Ouest sont particulièrement touchées par ces invasions, principalement en raison des courants marins, des phénomènes météorologiques régionaux et des apports élevés en nutriments.
Oui, en se décomposant sur les plages, les sargasses libèrent du sulfure d'hydrogène (H₂S), un gaz potentiellement toxique pouvant causer des irritations respiratoires, oculaires ou encore des maux de tête en cas d'exposition prolongée.
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Question 1/5