Nellie Bly a décidé de faire le tour du monde en 72 jours en 1889 pour tenter de battre le record fictif du personnage Phileas Fogg du roman de Jules Verne, 'Le Tour du Monde en 80 Jours', et pour prouver que les femmes étaient capables de telles prouesses.
Quand Nellie Bly décide de partir faire le tour du monde en 1889, elle est clairement inspirée par le roman d'aventure de Jules Verne : Le Tour du monde en quatre-vingts jours. Dans ce livre très populaire à l'époque, le héros fictif Phileas Fogg relève le défi de réaliser ce grand périple en seulement 80 jours. Nellie se dit alors que, si un personnage imaginaire peut le faire en 80 jours, elle, une journaliste bien réelle et déterminée, peut le réussir en un temps encore plus court. D'ailleurs, elle pousse même son inspiration jusqu'à rencontrer Jules Verne en personne en France au cours de son voyage, échangeant directement avec l'auteur qui a déclenché chez elle ce pari un peu fou.
À l'époque, le meilleur temps connu pour faire le tour du monde est détenu par le personnage fictif Phileas Fogg, héros du roman de Jules Verne. Il avait bouclé son périple en précisément quatre-vingts jours. Nellie Bly, audacieuse et très compétitive, décide donc de battre ce chiffre, non seulement pour prouver qu'une femme peut le faire, mais aussi pour inscrire son propre nom dans l'histoire. En choisissant de viser un record ambitieux de seulement 72 jours, elle voulait surprendre tout le monde et marquer les esprits. Son objectif : démontrer concrètement, chronomètre à l'appui, que la réalité pouvait surpasser la fiction.
À la fin du 19e siècle, le quotidien des femmes était principalement limité aux rôles domestiques. Nellie Bly voulait bousculer ces clichés dépassés. Elle estimait que les femmes étaient largement capables de réaliser tout ce que les hommes faisaient déjà depuis longtemps. Son voyage était une façon forte de dire : regardez, une femme peut circuler seule à travers le monde, gérer seule ses difficultés, être courageuse, indépendante et audacieuse. Ce défi n'était pas seulement un exploit personnel, il incarnait le combat pour une vision plus juste des femmes dans la société. Elle voulait prouver au monde, preuves concrètes à l'appui, qu'une femme pouvait réussir là où personne ne l'attendait.
À l'époque, les journaux cherchaient constamment des histoires captivantes pour faire vendre, et le projet audacieux de Nellie Bly tombait pile dans cette logique. Son idée folle de parcourir le globe en seulement 72 jours faisait le buzz avant même son départ, et le journal New York World, qui l'employait, voulait clairement profiter de cette médiatisation. Cette aventure devenait un feuilleton réel passionnant pour le public, qui pouvait suivre ses péripéties quasiment au jour le jour. Grâce à cette couverture médiatique intense, Nellie Bly devint rapidement une sorte de star internationale, séduisant un public fasciné par ce défi inédit.
Nellie Bly était constamment guidée par l'envie de se surpasser. Avant ce tour du monde, elle s'était déjà illustrée en s'infiltrant dans un asile psychiatrique pour dénoncer les conditions horribles d'internement. Ce nouveau défi de boucler en solo un tour du monde en 72 jours représentait un moyen concret de tester son propre courage, son endurance physique et sa ténacité mentale. À l'époque, un tel voyage était risqué, inconfortable et imprévisible, mais Nellie voulait prouver, autant à elle-même qu'aux autres, qu'elle était capable de relever le défi. Elle repoussa ainsi ses peurs, affronta l'inconnu et démontra sa détermination sans faille face aux difficultés.
Après son voyage, Nellie Bly utilisa sa notoriété pour poursuivre des investigations journalistiques concernant les conditions de travail précaires des femmes et des enfants aux États-Unis.
Pour voyager plus rapidement et avec moins de bagages possibles, Nellie Bly n'emporta avec elle qu'une seule petite valise, témoignant d'une organisation impressionnante pour l'époque.
Elizabeth Cochrane Seaman était le vrai nom de Nellie Bly. Elle avait adopté ce pseudonyme en tant que journaliste afin d'éviter le sexisme de l'époque, dans un milieu majoritairement masculin.
Durant le voyage de Nellie Bly, une journaliste concurrente, Elizabeth Bisland, du magazine Cosmopolitan, tenta de surpasser son record en partant le même jour mais dans le sens opposé.
Le succès de Nellie Bly constitua une avancée symbolique majeure pour les femmes du 19ème siècle. Son exploit démontra aux contemporains que les femmes étaient parfaitement capables d'accomplir des défis ambitieux réservés jusqu'alors aux hommes. Ainsi, elle devint un modèle pour de nombreuses femmes en quête d’émancipation et d’indépendance.
Aujourd'hui, Nellie Bly demeure une figure emblématique du courage journalistique et du féminisme. Elle a ouvert la voie à de nombreuses femmes journalistes et aventurières, inspirant celles-ci à combattre les préjugés et à repousser sans cesse leurs limites personnelles.
Nellie Bly, de son vrai nom Elizabeth Cochran Seaman, était une journaliste américaine pionnière en journalisme d'investigation et en défense de la cause féminine. Connue pour avoir relevé le défi de faire le tour du monde en seulement 72 jours en 1889, elle était également célèbre pour ses reportages courageux, notamment sur les conditions psychiatriques dans les asiles.
Le précédent record fictif était de 80 jours, tiré du célèbre roman « Le Tour du monde en quatre-vingts jours » de Jules Verne. Cependant, aucun voyage réel n'avait encore battu ce record avant l'exploit audacieux de Nellie Bly, qui le réalisa en seulement 72 jours.
Le public suivait l'aventure de Nellie Bly grâce aux articles fréquents publiés dans le journal « The New York World ». Les récits enthousiastes et détaillés de son voyage, diffusés par télégraphe, permettaient aux lecteurs de suivre chaque étape de son aventure presque en temps réel, créant une véritable frénésie médiatique.
L’œuvre de Jules Verne inspira directement Nellie Bly : elle voulut démontrer que le tour du monde en 80 jours décrit par l'auteur était réalisable, voire plus rapide. Durant son périple, elle eut la chance de rencontrer personnellement Jules Verne à Amiens, en France, partageant ainsi un moment clé de son voyage et de l'histoire littéraire.
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Question 1/7
