Hatshepsout était la seule pharaonne à avoir porté la double couronne en raison de sa position inhabituelle en tant que corégente avec Thoutmosis III, lui-même porteur de la couronne rouge du sud. Cela reflétait sa revendication du pouvoir suprême associé aux deux royaumes, celui de Haute-Égypte et de Basse-Égypte.
La double couronne était un symbole fort dans l'Égypte ancienne : elle associait la couronne blanche de Haute-Égypte et la couronne rouge de Basse-Égypte. Porter les deux en même temps signifiait qu'on régnait sur tout le territoire égyptien, unifié sous une seule personne. C'était en gros le moyen ultime d'affirmer qu'on était LE patron ou LA patronne du pays ; pouvoir absolu, autorité légitime et protection divine réunis dans un seul objet. Autant dire que très peu de pharaons – et encore moins de femmes – ont pu la porter officiellement. Hatshepsout était justement unique parce qu'elle s'est appropriée pleinement cet attribut très masculin, avec courage et intelligence, pour bien montrer à tout le monde qu'elle dirigeait l'ensemble du royaume.
À une époque où le pouvoir en Égypte était complètement détenu par les hommes, Hatshepsout a réussi à s'imposer comme une exception sacrément remarquable. Quand son époux, le pharaon Thoutmosis II meurt jeune, c’est leur fils qui doit prendre la relève, mais problème : il est encore gamin ! Elle saisit l'occasion et assure d'abord la régence, avant tout bonnement de s'attribuer les pleins pouvoirs comme véritable pharaon. Elle décide même de porter les symboles du pharaon homme, comme la fameuse barbe postiche, histoire de bien asseoir son image. Bref, elle ne se contente pas de régner discrètement dans l'ombre comme une simple reine régente : elle prend clairement la place d'un roi, adopte ses attributs traditionnels, et envoie un message fort : c’est moi qui commande.
Elle s'est appuyée sur la religion en affirmant être la fille directe du dieu Amon. Ça calmait pas mal les contestations en rendant son pouvoir sacré. Elle a aussi lancé plein de projets architecturaux ambitieux, comme son grand temple funéraire à Deir el-Bahari, histoire d'afficher clairement qu'elle était choisie par les dieux. Politiquement, elle a bossé avec des conseillers fidèles et puissants pour renforcer son autorité et s'assurer un soutien stable au palais. Elle se représentait souvent habillée en homme et portait même la barbe postiche, typique des pharaons masculins, pour montrer qu'elle était légitime comme dirigeante. Enfin, elle a relancé des expéditions commerciales légendaires vers le mystérieux Pays de Pount, une façon marrante et efficace d'impressionner son peuple par la richesse rapportée.
Au début de son règne, Hatshepsout doit convaincre un peuple pas habitué à voir une femme porter la double couronne. Premier obstacle : elle est une femme dans un monde d’hommes, pas évident à vendre pour devenir pharaon. Alors elle s'adapte et se représente rapidement avec une barbe postiche et des attributs masculins sur les statues officielles. Deuxième difficulté, certains voyent son accession au pouvoir comme une rupture dangereuse des traditions. Pour calmer tout le monde, elle insiste sur un soutien divin clair, en s'affichant protégée et élue directement par la divinité Amon. Pour appuyer son autorité, elle lance aussi des campagnes de constructions monumentales, notamment à Deir el-Bahari, histoire de montrer à tous que son règne est du sérieux, solide et béni par les dieux.
Hatshepsout a laissé une empreinte unique en tant que femme pharaon. Contrairement à d'autres reines d'Égypte, elle s'affiche clairement en roi, barbe rituelle incluse, et s'impose sans détour au sein d'une tradition masculine. Sa capacité remarquable à imposer son autorité sans crise ni guerre civile reste un fait rare. Pendant son règne, l'Égypte connaît une période de prospérité économique et culturelle impressionnante, riche en constructions monumentales comme son fameux temple à Deir el-Bahari. Après sa mort, plusieurs monuments et représentations la mentionnant sont détruits ou modifiés, signe d'un rejet de cette exception historique qu'elle constituait à l'époque. Pourtant, aujourd'hui, Hatshepsout symbolise justement cette capacité unique à la fois d'affirmer son pouvoir en tant que femme et d'incarner le prestige royal traditionnel réservé aux hommes dans l'Égypte antique.
La double couronne portée par les pharaons symbolise l'unification de la Basse et de la Haute Égypte, deux régions auparavant distinctes, réunies depuis la période antique sous le pouvoir d'un monarque unique.
Le temple funéraire d'Hatshepsout à Deir el-Bahari est considéré comme une merveille architecturale de l'Égypte antique, impressionnant par son harmonie dans l'intégration au paysage naturel environnant.
Pour justifier son règne, Hatshepsout a élaboré une mythologie personnelle la présentant comme fille directe du dieu Amon, renforçant ainsi sa légitimité divine devant son peuple.
À ce jour, Hatshepsout demeure l'une des très rares femmes à avoir effectivement gouverné l'Égypte en tant que pharaon plutôt qu'en tant que régente ou épouse royale, ce qui en fait une figure historique exceptionnelle.
Après sa mort, ses successeurs comme Thoutmosis III ont tenté d'effacer partiellement son image et son nom des monuments historiques. Malgré cet acte d'effacement, les découvertes archéologiques ont permis de restituer progressivement son importance majeure et de rétablir son héritage unique dans l'histoire égyptienne.
Hatshepsout adoptait des attributs masculins, notamment la barbe postiche et la double couronne, pour consolider son autorité dans une société patriarcale où le pouvoir royal était traditionnellement considéré comme masculin. Cela facilitait son acceptation comme souverain légitime et garantissait une stabilité politique.
Elle a insisté sur sa filiation divine en proclamant être la fille directe du dieu Amon-Rê, a mis en place un programme architectural ambitieux avec des temples et des monuments dédiés aux dieux, et s'est assurée du soutien du clergé d'Amon pour légitimer pleinement son pouvoir en tant que souveraine.
Oui, plusieurs femmes ont exercé le pouvoir au cours de l'histoire égyptienne, comme Cléopâtre VII ou Néfertiti. Cependant, Hatshepsout a été la seule femme à adopter pleinement la titulature et la double couronne traditionnellement réservées aux pharaons masculins.
La double couronne, appelée 'Pschent', symbolisait l'union des deux terres de Haute et Basse Égypte. Porter cette couronne signifiait que le souverain possédait la légitimité et l'autorité absolue sur l'ensemble du royaume unifié.

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