Certaines lois restent en vigueur malgré leur obsolescence apparente car leur abrogation peut nécessiter des ressources et du temps considérables pour être effectuée, et les autorités préfèrent parfois les laisser en place tant qu'elles ne posent pas de problèmes majeurs.
Certaines lois restent en vigueur parce qu’elles viennent de très loin. Ces lois existent parfois depuis des siècles. Elles sont comme des reliques d’une autre époque, des témoins du passé. Elles montrent comment nos prédécesseurs vivaient et ce qu’ils trouvaient important. Prenons un exemple : des lois sur la façon de tenir son cheval en ville peuvent encore exister. C'est anachronique de nos jours, mais c'était crucial à l'époque où la voiture n’existait pas. Les traditions juridiques peuvent aussi expliquer leur présence. Des règles instaurées par des rois ou des régimes anciens sont restées dans les livres de lois même après de nombreuses réformes. En fin de compte, ces lois, bien que désuètes, sont des capsules temporelles légales.
Les lois changent rarement vite. Le système juridique est souvent lent et lourd. Les lois doivent passer par plusieurs étapes avant d'être modifiées ou abrogées : propositions, débats, votes. Chaque étape prend du temps. Les juges, avocats et politiciens doivent aussi apprendre les nouvelles règles. Ça fait que tout bouge comme dans de la mélasse. En plus, il y a souvent une résistance naturelle au changement. Personne ne veut chambouler un système qui paraît marcher, même si ça veut dire garder des lois obsolètes. Bref, c’est un peu comme vouloir tourner un paquebot : ça prend des kilomètres avant de changer de direction.
Les lois obsolètes restent souvent en vigueur parce qu'elles servent des intérêts puissants. Parfois, certaines lois profitent à des groupes particuliers, comme des industries spécifiques ou des entreprises ayant des connexions politiques solides. Ces groupes ont les moyens d'influencer les décisions politiques pour conserver ces lois. Il y a aussi le lobbying, où des groupes de pression dépensent des millions pour convaincre les législateurs de maintenir les règles en place. Les élus trouvent aussi un intérêt économique à contenter ces groupes, car cela peut signifier des contributions financières pour leurs campagnes électorales ou des promesse de postes futurs bien rémunérés. Bref, quand une loi obsolète rend service à ceux qui ont du pouvoir et de l'argent, elle a plus de chances de rester active.
Les gens, souvent, n'aiment pas le changement. C'est pas que les nouvelles lois soient mauvaises, c'est juste que changer demande de l'effort. Les citoyens, et même les décideurs, peuvent être habitués à une loi obsolète. Du coup, pour eux, il est plus facile de garder les choses comme elles sont que de se plonger dans des réformes. C'est bien connu : l'inconnu, ça fait peur. Modifier une loi, ça demande du temps, de l'argent et parfois cela menace des avantages acquis. Bref, tant que ça reste en mode pas de vagues, tout le monde continue comme avant.
La jurisprudence joue un rôle énorme. Quand les juges prennent des décisions, ces décisions peuvent créer des précédents. Ces précédents, c'est comme des modèles que les autres juges suivent. Alors même si une loi est obsolète, si des décisions ont déjà été prises sur cette base, elle reste en vigueur.
Les tribunaux sont souvent réticents à revenir sur ce qui a été décidé. Ils préfèrent la stabilité et la prévisibilité. En gros, ça rassure tout le monde, même si ce n’est pas toujours logique.
Et là, on peut remercier le coût et le temps. Changer la jurisprudence, c’est long et cher. Beaucoup de boulot pour les avocats et les juges. En gros, ça coûte un bras à tout le monde, donc on préfère éviter.
Mais parfois, heureusement, certains cas rares font changer les choses. Mais faut vraiment un choc pour bouger ce gros paquebot.
Rédiger et modifier une loi, c'est comme passer par un labyrinthe administratif. D'abord, il y a la proposition. Elle peut venir d'un parlementaire, d'un groupe de pression, ou du gouvernement. Ensuite, c'est le passage en commission, une sorte de comité restreint où la loi est discutée, modifiée, parfois charcutée.
Une fois passée en commission, la loi fait son chemin dans les deux chambres: l'Assemblée nationale et le Sénat. Chacune a son mot à dire. Elles peuvent l'accepter, la rejeter, ou la renvoyer en commission pour encore plus de modifications. À chaque étape, il y a des lectures, des débats, des amendements. Un va-et-vient interminable.
Même si tout ce beau monde se met d'accord, ça ne s'arrête pas là. La loi doit être promulguée par le Président, qui peut décider de la soumettre au Conseil constitutionnel pour vérifier qu'elle ne contrevient pas à la Constitution. Tout ce processus prend des mois, parfois des années.
Cette lenteur convient à ceux qui aiment le statut quo. Changer une loi obsolète, c'est déclencher tout ce bazar. Alors, beaucoup préfèrent laisser les vieilles lois dans les livres, même si elles ne servent plus à grand-chose. Après tout, elles ne dérangent personne tant que personne n'en parle.
Le saviez-vous ? En France, certaines lois datant de l'époque napoléonienne restent en vigueur, comme celle interdisant aux femmes de porter des pantalons sans autorisation préfectorale.
Le saviez-vous ? Au Royaume-Uni, une loi de 1313 interdisant la traînée de baleines ou de dauphins échoués sur la plage appartient toujours au droit britannique actuel.
Le saviez-vous ? Aux États-Unis, l'Alabama avait une loi interdisant de conduire un véhicule en étant les yeux bandés ; une précision étonnante.
Les lois peuvent perdurer en raison de divers facteurs historiques, politiques ou économiques.
Les lois obsolètes peuvent entraîner des injustices, des dysfonctionnements ou des problèmes qui n'ont plus lieu d'être.
Oui, il existe des processus de révision et d'abrogation des lois obsolètes, mais ces processus peuvent être complexes et demander du temps.
Une loi obsolète peut créer des contradictions ou des incohérences dans le système juridique, ce qui peut rendre son fonctionnement moins efficace.
Il est important de sensibiliser les acteurs concernés, de mobiliser l'opinion publique et de plaider en faveur d'un changement législatif pour éliminer les lois obsolètes.
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Question 1/2