Les anciennes civilisations de Mésopotamie ont inventé l'écriture cunéiforme sur des tablettes d'argile pour enregistrer des informations économiques, administratives et religieuses de manière durable et accessible à un plus grand nombre de personnes.
Les anciens Mésopotamiens ont inventé l'écriture cunéiforme surtout parce qu'ils avaient besoin de tenir leurs comptes. Leur société devenait complexe : commerces, taxes, agriculture, élevages... Ça faisait beaucoup de choses à mémoriser et gérer oralement, du coup un système de notes précis était super utile. L'écriture leur permettait de recenser clairement les troupeaux, les stocks de grains, les échanges commerciaux, ou encore les revenus fiscaux. Les premiers textes retrouvés étaient souvent de simples listes ou des inventaires, des reçus commerciaux, ou encore des registres de taxes. C'est avant tout cette nécessité pratique et administrative qui a poussé à la création de ce tout premier système d'écriture.
L'argile était un matériau idéal : abondant près des fleuves du Tigre et de l'Euphrate, gratuit, et simple à utiliser sans outils compliqués. Il suffisait de modeler la tablette avec un peu d'eau, puis de tracer les signes avec un roseau taillé en pointe appelé calame. Une fois séchée au soleil ou parfois cuite au feu, la tablette devenait hyper résistante et pouvait durer des siècles (voire des millénaires pour certaines). Pas besoin d'importer des matériaux compliqués ou coûteux comme le papyrus d'Égypte : l'argile était déjà là, partout, prête à utiliser. Ce côté pratique a permis aux scribes mésopotamiens d'écrire des tonnes de textes administratifs, économiques, religieux et même littéraires, facilitant largement sa généralisation.
Grâce à l'écriture cunéiforme, les anciens Mésopotamiens ont pu conserver et transmettre leurs connaissances, leurs récits mythologiques et leur histoire. Sans écriture, impossible d'avoir une mémoire collective fiable : les histoires et les règles changeaient souvent en passant seulement oralement d'une génération à une autre. Avec l'apparition des écrits gravés sur argile, des œuvres littéraires comme l'Épopée de Gilgamesh ont pu être sauvegardées sur plusieurs siècles. On a aussi pu fixer des lois (Code d'Hammurabi par exemple), permettant aux sociétés de s'organiser plus efficacement et durablement. Ces tablettes servaient aussi à enseigner aux nouvelles générations, participant ainsi à la formation d'une identité culturelle forte et commune, indispensable pour que la civilisation prospère.
Les Mésopotamiens ont vite compris que noter clairement leurs transactions simplifiait beaucoup la vie. Grâce à l'écriture cunéiforme, ils tenaient des registres précis des échanges commerciaux : cela évitait disputes et malentendus quand on troquait des marchandises. Que ce soit pour échanger des céréales, du bétail ou des produits artisanaux, l'écriture donnait des preuves solides des accords passés. Même chose du côté de l'agriculture : les scribes relevaient précisément le volume des récoltes, l'organisation des réserves de grain ou encore la gestion des terres cultivées. Du coup, agriculture et commerce fleurissaient parce qu'ils s'organisaient mieux, avec moins d'erreurs et de pertes. L'écriture cunéiforme servait un peu de mémoire externe à toute l’économie !
À l'époque où les Sumériens inventaient le cunéiforme, les Égyptiens développaient les hiéroglyphes, un système mêlant images et symboles pour représenter sons et objets. Contrairement au cunéiforme, gravé rapidement dans de l'argile humide, les hiéroglyphes étaient souvent inscrits sur du papyrus ou des surfaces en pierre, nécessitant plus de temps et de précision. Pendant ce temps-là, dans la vallée de l'Indus, on trouvait une écriture différente, toujours pas déchiffrée aujourd'hui, composée de symboles courts et simples, un peu comme des pictogrammes stylisés. Les Mésopotamiens, eux, utilisaient surtout leur écriture pour tenir des comptes et organiser le commerce, alors que les Égyptiens s'en servaient davantage pour célébrer exploits royaux, mythes et rituels sacrés. Ce sont ces différences d'usage et de matériel disponible qui ont produit des styles d'écriture aussi variés qu'intéressants.
Le mot 'cunéiforme' vient du latin 'cuneus', qui signifie 'coin'. Cette écriture est ainsi appelée en raison de son aspect en forme de coin des caractères imprimés sur l'argile humide à l'aide d'un stylet en roseau.
On estime que plus de 500 000 tablettes d'argile cunéiformes ont été retrouvées jusqu'à aujourd'hui, ce qui constitue l'une des plus riches archives historiques acquises sur les civilisations anciennes.
Certaines des tablettes d'argile cunéiformes les plus anciennes découvertes remontent à environ 3 200 ans avant notre ère. Cela fait de l'écriture cunéiforme l'un des systèmes d'écriture les plus anciens du monde.
Le légendaire récit mésopotamien de 'L'Épopée de Gilgamesh', considéré comme l'un des plus anciens textes littéraires de l'humanité, a été retrouvé gravé sur des tablettes d'argile en écriture cunéiforme.
On attribue en général aux Sumériens l'invention de l'écriture cunéiforme, au cours du quatrième millénaire avant notre ère, pour répondre à leurs besoins d'enregistrement administratif et économique.
Les premières tablettes cunéiformes étaient principalement utilisées pour des enregistrements administratifs et économiques : inventaires de marchandises, registres comptables, échanges commerciaux et impôts.
L'écriture cunéiforme a permis la transmission et la préservation des mythes, légendes, lois et savoirs scientifiques, posant ainsi les bases d'une riche tradition littéraire et culturelle qui a influencé de nombreuses civilisations postérieures.
Le cunéiforme était surtout composé de signes abstraits inscrits en pressant un stylet sur l'argile, tandis que les hiéroglyphes égyptiens consistaient en des pictogrammes figuratifs gravés ou dessinés sur pierre et papyrus, ce qui rendait leur système graphique visuellement très différent.
L'argile était un matériau répandu et accessible en Mésopotamie. Elle était facile à modeler lorsqu'elle était humide et devenait extrêmement résistante une fois sèche, permettant ainsi une conservation durable des informations.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier !' :-)
Question 1/5