Le Mont Fuji est considéré sacré au Japon en raison de son importance culturelle et spirituelle dans la religion shintoïste. Il est vénéré comme une divinité et symbole de pureté depuis des siècles.
Pour les Japonais, le Mont Fuji n'est pas seulement une belle montagne, c'est une véritable divinité appelée kami. Dans la tradition shinto, on vénère en particulier la déesse Konohanasakuya-hime, la divinité du Fuji, associée aux volcans et aux cerisiers en fleur. Ce lien sacré explique que, depuis des siècles, on voit le Fuji comme protecteur du pays, symbole de pureté et source de force spirituelle. Cette relation sacrée avec le Fuji a donné lieu à la construction de nombreux sanctuaires shintoïstes tout autour de la montagne, dédiés à honorer son esprit et solliciter ses bienfaits. Aujourd'hui encore, tu peux facilement rencontrer des Japonais venus prier ou remercier le Mont Fuji pour sa protection, preuve vivante de ce lien sacré toujours fort au cœur des gens.
Le bouddhisme a énormément joué sur la sacralisation du Mont Fuji. Dès le Moyen Âge japonais, les bouddhistes ont associé la montagne à des pratiques spirituelles intenses, notamment en la représentant comme une sorte de paradis terrestre ou une expression physique de l'illumination. Le Fuji devient vite un lieu où viennent s'isoler moines et pratiquants, histoire de méditer dans un cadre exceptionnel pour chercher l'éveil spirituel. Grâce au bouddhisme, le mont est aussi perçu comme la résidence d'une divinité importante, notamment le bouddha cosmique Dainichi Nyorai. C'est ce genre d'association spirituelle qui a renforcé encore un peu plus son côté sacré.
Depuis des siècles, le Mont Fuji attire des milliers de pèlerins qui viennent gravir ses pentes pour se rapprocher du sacré et se purifier spirituellement. La voie traditionnelle, appelée Yoshida, est la plus populaire pour atteindre le sommet. En montant, les pèlerins font halte à des petits sanctuaires et refuges appelés stations, chacune dotée d'un sens spirituel précis. À travers cette ascension, les marcheurs pratiquent des rites simples comme la récitation de prières, les offrandes aux divinités et des exercices de méditation. Aujourd'hui encore, beaucoup choisissent de grimper de nuit afin d'admirer le lever du soleil au sommet, moment fort symbolisant une renaissance spirituelle. La randonnée du Fuji se fait autant pour se connecter avec soi-même et la nature que pour honorer les divinités de la montagne.
Le Mont Fuji tient une place de choix dans plusieurs mythes populaires japonais. L'une des légendes les plus connues raconte l'histoire de la déesse Konohanasakuya-hime. C'est la divinité des volcans et elle aurait apaisé la colère du volcan en s'y réfugiant, ce qui expliquerait pourquoi les éruptions se sont calmées. Une autre légende célèbre évoque l'histoire du coupeur de bambou nommé Taketori Monogatari, ou "Conte du coupeur de bambou". Il découvre une petite fille mystérieuse appelée Kaguya-hime, princesse venue de la Lune. À la fin du récit, lorsque la princesse retourne vers les siens, elle laisse derrière elle un élixir d'immortalité qui sera brûlé au sommet du Mont Fuji. Ces récits combinent l'aspect spirituel et magique du volcan, en faisant un lieu chargé de symbolique et souvent associé à des forces surnaturelles.
Le Mont Fuji fascine depuis toujours par sa forme parfaitement symétrique et son sommet enneigé, considéré comme la représentation idéale d'une beauté pure. Les Japonais voient dans cette harmonie naturelle quelque chose proche de la perfection divine, un lieu où les frontières entre beauté terrestre et spiritualité se brouillent facilement. Cette montagne incarne l'idée de sublime, un paysage exceptionnel qui impose respect et admiration, incitant naturellement au recueillement et à la contemplation spirituelle. Le Mont Fuji devient alors une sorte de pont visuel et émotionnel entre les humains et le sacré, où sa magnificence esthétique nourrit directement son caractère religieux.
En 2013, le Mont Fuji a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en raison de sa valeur culturelle exceptionnelle. Cette reconnaissance concerne non seulement la montagne elle-même, mais également 25 sites environnants, comme des sanctuaires shinto et des auberges historiques de pèlerins.
Traditionnellement, la première ascension de l'année au lever du soleil, appelée 'Goraiko', est considérée comme particulièrement porteuse de chance, apportant santé et bonheur selon la croyance japonaise.
Le Mont Fuji apparaît fréquemment dans l'art japonais traditionnel. Il est notamment au cœur de l'œuvre « Trente-six vues du Mont Fuji », célèbre série de gravures du maître Hokusai datant du XIXe siècle.
Chaque année, environ 300 000 personnes entreprennent l'ascension du Mont Fuji durant la courte période estivale (juillet-août), lors de laquelle l'accès au sommet est officiellement autorisé et sécurisé.
Selon le shintoïsme, le Mont Fuji est considéré comme la demeure de divinités appelées kami, en particulier Konohanasakuya-hime, la déesse des fleurs, de la fertilité et de la protection contre le feu. Cette présence divine contribue fortement à la dimension sacrée du mont.
La dernière éruption du Mont Fuji remonte à l'année 1707, durant l'ère Edo. Cette éruption, appelée éruption Hoei, a modifié durablement le paysage environnant et renforcé le respect spirituel envers la puissance naturelle incarnée par cette montagne.
Le Mont Fuji, en tant qu'icône culturelle et spirituelle japonaise, a inspiré de nombreux artistes, notamment Hokusai ou Hiroshige. Sa forme parfaite, harmonieuse et sa dimension spirituelle en font un motif particulièrement apprécié, symbolisant à la fois la beauté naturelle et la dimension sacrée du paysage japonais.
Oui, les pèlerinages continuent aujourd'hui. De nombreux Japonais et visiteurs du monde entier gravissent chaque année ses pentes comme pèlerinage rituel, avec l'intention d'une purification spirituelle, de méditation ou en simple quête personnelle et spirituelle.
Non. L'ascension officielle du Mont Fuji est ouverte uniquement durant l'été, généralement de début juillet à début septembre. Durant cette période, les infrastructures sont opérationnelles, et les conditions météo sont favorables. Hors saison, l'ascension est fortement déconseillée en raison de conditions climatiques dangereuses et de l'absence d'assistance.
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