Le boutonnage des vêtements est inversé selon le sexe pour des raisons historiques. Lorsque les vêtements étaient portés par des personnes aidées pour les habiller, le boutonnage était inversé pour faciliter la tâche des assistants. Cette tradition perdure encore aujourd'hui.
L'origine du boutonnage différent selon les sexes remonte à plusieurs siècles, époque où les boutons étaient réservés aux gens aisés. Pour les femmes riches, habillées avec l'aide de domestiques, placer les boutons à gauche facilitait le travail des servantes, la majorité des gens étant droitiers. À l'inverse, les hommes s'habillaient généralement seuls, du coup ils avaient leurs boutons cousus à droite, plus pratiques à boutonner eux-mêmes. Ajoutons à cela que les messieurs tiraient fréquemment leur épée avec la main droite : boutons placés à droite, c'était tout simplement plus rapide pour dégainer sans s'accrocher dans leurs vêtements. Ces pratiques se sont bien ancrées et l'habitude s'est transmise jusqu'à aujourd'hui.
Pendant longtemps, les vêtements féminins étaient compliqués à enfiler, avec beaucoup de boutons, attaches et rubans. Les femmes des milieux aisés avaient souvent besoin d'une domestique pour les aider à s'habiller. Du coup, pour faciliter leur travail, les couturières plaçaient les boutons pour que ce soit pratique à fermer en se tenant face à quelqu'un. À l'inverse, les hommes s'habillaient souvent seuls, ce qui explique pourquoi leurs boutons sont placés pour être facilement fermés par eux-mêmes. Les tenues masculines étaient pensées pour des gestes rapides, parfois militaires, nécessitant moins d'assistance. Cette différence vient donc en grande partie des rôles sociaux définis durant plusieurs siècles entre hommes et femmes. Les hommes étaient censés être autonomes, alors que les femmes étaient censées avoir une assistance lors de leurs préparatifs vestimentaires. Aujourd'hui encore, ces traditions persistent, sans vraie justification pratique.
Avec l'arrivée massive du prêt-à-porter à la fin du 19e et début du 20e siècle, les fabricants de vêtements ont généralisé des techniques de confection rapides et standardisées. Résultat, les vêtements étaient produits à grande échelle avec des distinctions claires pour homme ou femme afin de faciliter les ventes. Les fabricants imposaient cette logique de boutonnage inversé comme un code simple à identifier en magasin. Ces pratiques industrielles ont ancré durablement ces normes genrées dans la culture vestimentaire, simplement parce que ça arrangeait les producteurs et les revendeurs d'avoir des lignes distinctes et facilement compréhensibles.
Les distinctions rigides entre vêtements pour hommes et femmes se sont progressivement assouplies ces dernières décennies. Dès les années 1960 et 70, des mouvements culturels et féministes transforment les normes, avec des femmes adoptant massivement pantalons et vêtements traditionnellement masculins. Aujourd'hui, avec l'essor de la mode unisexes, de nombreux créateurs prônent une mode plus inclusive, bousculant les traditions telles que la disposition des boutons. L’approche non genrée gagne en popularité, remettant en question ces petites particularités historiques héritées du passé.
Le choix normatif du côté du boutonnage peut aussi varier selon des cultures et traditions. Par exemple, dans certains vêtements traditionnels asiatiques, la direction du boutonnage peut avoir une signification culturelle ou symbolique spécifique.
Les premiers boutons étaient principalement décoratifs, fabriqués à partir de matériaux nobles comme l'ivoire ou l’argent, et servaient à afficher le rang social plus qu'à fermer des vêtements.
Certaines marques contemporaines choisissent délibérément de ne pas respecter le sens traditionnel du boutonnage comme acte militant de remise en question des normes vestimentaires genrées.
À l'époque victorienne, les femmes aisées étaient souvent habillées par des servantes. La disposition inversée des boutons féminins facilitait le travail des aides droitières qui étaient face aux vêtements.
Historiquement, le sens du boutonnage indiquait parfois le rang social ou les rôles attribués aux genres. Aujourd'hui, cette signification symbolique est fortement atténuée mais persiste de façon subtile comme référence culturelle.
Les vêtements unisexes tendent à adopter le boutonnage masculin par convention industrielle et économique : il s'agit généralement d'un choix pragmatique visant à uniformiser la production et simplifier la confection du vêtement pour toucher un public plus large.
Aujourd'hui le boutonnage inversé n'a pas vraiment d'utilité pratique, il s'agit surtout d'une convention héritée de pratiques historiques. La majorité des personnes s'y conforment par habitude ou à cause des normes stylistiques établies.
Oui, de nombreux créateurs contemporains questionnent et inversent volontairement ces conventions pour encourager une mode qui transcende les genres et remet en cause les normes vestimentaires traditionnelles.
La distinction remonte au moins au XVIIe siècle en Europe, notamment chez la noblesse, où les vêtements féminins nécessitaient souvent l'aide d'une servante pour être boutonnés, d'où l'inversion par rapport au boutonnage masculin.
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Question 1/6