La consommation de thé est devenue emblématique au Royaume-Uni en raison de l'influence historique de l'Empire britannique, de la promotion de cette boisson par la royauté et de ses propriétés réconfortantes qui ont su s'intégrer dans la culture britannique.
Le thé débarque en Angleterre dès le XVIIe siècle, ramené par les marchands venus d'Extrême-Orient. À l'époque, il est cher et réservé aux élites; tout Londres bourgeois se presse pour déguster ce breuvage exotique devenu symbole de luxe et de raffinement. Mais au cours du XVIIIe siècle, la Compagnie britannique des Indes orientales soutient activement des échanges commerciaux massifs avec la Chine, ce qui permet d'importer davantage de thé et de le rendre accessible à davantage de monde. Le prix finit par baisser, le thé s'installe alors solidement dans les habitudes quotidiennes des Anglais, devenant populaire même chez les classes ouvrières dès le XIXe siècle. Un nouvel art de vivre à l'anglaise est né, autour du thé, salauds de nuages de lait et biscuits secs compris.
Pour les Britanniques, le thé est devenu bien plus qu'une simple boisson, c'est un véritable rituel quotidien profondément ancré dans leur identité. Faire une pause pour un cup of tea, c'est presque sacré : c'est le moment pour échanger, se détendre ou même pour consoler un proche après une mauvaise journée. Le fameux tea time, parfois accompagné de biscuits ou de scones, c'est devenu une tradition conviviale qui rassemble toutes les générations. Cette pratique symbolise aussi une certaine idée du confort, de convivialité et de savoir-vivre, au point que refuser une tasse de thé pourrait être perçu comme un brin impoli ou étrange au Royaume-Uni. Bref, le thé est à la fois un produit culturel, un marqueur d'identité nationale, et un petit confort quotidien incontournable pour beaucoup de Britanniques.
À partir du XVIIIe siècle, le thé devient une affaire très sérieuse en Grande-Bretagne. Son commerce génère énormément d'activités, enrichit de grands marchands et fait tourner toute une économie. La British East India Company, par exemple, contrôle longtemps les importations de thé depuis l'Asie, créant même parfois des conflits et rivalités. Petit à petit, grâce au commerce florissant du thé, des emplois apparaissent par milliers, que ce soit dans le transport maritime, la vente ou la fabrication de services en porcelaine. On voit alors émerger partout au pays d'innombrables boutiques spécialisées et salons de thé. Ces commerces participent largement au dynamisme local des rues britanniques. Devenu essentiel dans le quotidien, le thé est également un élément central des difficultés sociales, notamment en raison de taxes élevées qui alimentent à leur manière des contestations politiques et sociales historiques. Aujourd'hui encore, le secteur du thé représente un poids important dans l'économie britannique avec de grandes marques populaires qui continuent d'embaucher activement, illustrant ainsi combien le thé reste profondément lié à l'activité économique du pays.
Le thé s'est doucement installé en Grande-Bretagne depuis le 17e siècle, puis il est devenu une habitude quotidienne voire incontournable au fil des siècles. Mais c'est vraiment au 19e siècle que les salons de thé se popularisent, passant d'un plaisir réservé aux élites à un rituel typiquement britannique accessible à tout le monde. L'afternoon tea, avec petits sandwichs et pâtisseries, devient tendance grâce à la Duchesse de Bedford, Anna Russell. Elle avait un petit creux vers 16h, et hop, une nouvelle tradition est née ! Très vite adoptée par la classe moyenne, cette pratique se diffuse partout : maisons, hôtels et cafés. Les Britanniques commencent à organiser des goûters réguliers chez eux, rassemblent famille et amis autour de ce moment convivial. Les petites tasses en porcelaine, la théière au centre de la table et la notion de prendre son temps : tout ceci imprègne profondément la société britannique. Le thé devient aussi synonyme de réconfort pendant les périodes difficiles, comme durant les guerres mondiales, où les pauses-thé apportaient chaleur et moral aux soldats comme aux civils. Aujourd'hui encore, peu importe la classe sociale, l'âge ou les origines, les traditions liées au thé restent un ciment culturel partagé par de nombreux Britanniques.
Depuis des décennies, le thé fait partie intégrante de la culture populaire britannique, particulièrement grâce aux médias. Cinéma, télévision et littérature ont favorisé cette image cosy et familière du thé, symbole d'un quotidien typiquement anglais. Des personnages cultes comme Sherlock Holmes, avec sa tasse fumante pendant ses enquêtes, ou la reine Elizabeth II représentée systématiquement avec son traditionnel thé de l'après-midi, ont renforcé cette représentation emblématique. La publicité et les campagnes marketing ont largement profité de l'image apaisante et conviviale d'une simple tasse de thé pour créer un sentiment d'identité nationale. Même les célébrités britanniques contribuent à cette influence, apparaissant régulièrement dans les médias avec des tasses de thé, affirmant indirectement le statut incontournable de cette tradition.
Il existe aujourd'hui près de 1 500 types de thé différents disponibles au Royaume-Uni, parmi lesquels on retrouve des variétés originales telles que le thé parfumé au chocolat, le thé infusé au whisky ou encore celui aromatisé au gin.
Le thé Earl Grey, célèbre partout dans le monde, tire son nom du comte britannique Charles Grey. On raconte que cette fameuse recette lui fut offerte par un diplomate chinois pour le remercier d'avoir sauvé l'un de ses fils.
Au Royaume-Uni, chaque individu consomme en moyenne près de 2 kilogrammes de thé par an. Cela fait des Britanniques parmi les plus grands consommateurs de thé à l'échelle mondiale !
Autrefois considéré comme une boisson hautement aristocratique, le thé était initialement si coûteux qu'il était stocké dans des coffres sous clef pour éviter les vols et les abus. On raconte que certains domestiques n'hésitaient pas à revendre clandestinement des feuilles de thé usagées en prétendant qu'elles étaient encore neuves !
Le thé noir est de loin le plus populaire au Royaume-Uni, avec des variétés spécifiques telles que l'English Breakfast, l'Earl Grey ou encore l'Assam. Ces thés robustes sont particulièrement appréciés pour leur goût fort, généralement consommés avec du lait, parfois accompagnés de sucre.
Oui, particulièrement pour le thé de l'après-midi, il existe certaines règles d’étiquette communautaires : tenir la tasse par l'anse sans lever l'auriculaire, remuer le thé sans taper la cuillère contre la tasse, et servir d'abord le thé puis le sucre et enfin le lait. Bien qu'aujourd'hui plus souples, ces traditions sont toujours respectées lors d’événements ou dans des cadres formels et raffinés.
L'ajout de lait dans le thé britannique provient à l'origine d'une pratique visant à protéger les délicates porcelaines du choc thermique dû à la chaleur du thé chaud versé directement. Au fil du temps, cette habitude est devenue une préférence gustative profondément ancrée dans la culture britannique.
Le 'tea time', parfois appelé 'afternoon tea', est une tradition britannique née au 19ème siècle, initialement dans les milieux aristocratiques. Elle consiste à prendre une pause en milieu d'après-midi pour déguster du thé accompagné de pâtisseries, sandwiches ou scones avec de la confiture et de la crème épaisse ('clotted cream').
La consommation de thé a été introduite en Angleterre au 17ème siècle, particulièrement sous l'influence de Catherine de Bragance, épouse portugaise du roi Charles II. Elle est progressivement devenue populaire, s'étendant à toutes les couches sociales durant le 18ème siècle, permettant au thé de devenir rapidement emblématique des habitudes britanniques.
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Question 1/5