Houtouwan, un village de pêcheurs abandonné sur l'île de Shengshan en Chine, a vu sa population décliner dans les années 1990 en raison de l'accès difficile aux ressources et de la migration vers les zones urbaines. L'absence d'activité humaine a permis à la nature de reprendre ses droits, avec une végétation dense recouvrant progressivement les bâtiments et les infrastructures.
Dans les années 1980, Houtouwan était un petit village de pêcheurs sur l'île de Shengshan, en Chine. Les habitants vivaient principalement de la pêche, dans un endroit bordé de falaises abruptes et un peu coupé du reste du monde. Mais au fil du temps, la vie là-bas est devenue compliquée : l'isolement important, l'accès aux ressources limitées et surtout le manque d'activités économiques hors de la pêche ont lentement vidé le village de sa population. Dans les années 1990, ce phénomène s'accélère, les gens partent progressivement pour chercher une meilleure vie ailleurs : meilleures écoles, meilleur accès à la santé, plus d'opportunités de travail et des infrastructures plus modernes. Finalement, aux alentours de 2002, le village est presque totalement abandonné, ne laissant derrière lui que quelques résidents âgés, puis plus personne quelques années après. Sans habitants pour l'entretenir, la nature a rapidement repris le dessus, transformant les rues, les maisons vides et les bâtiments abandonnés en un décor spectaculaire recouvert de verdure.
Situé sur l’île chinoise de Shengshan, le village de Houtouwan profite d’un climat à la fois humide, doux et stable toute l’année. Les pluies sont fréquentes, l’air souvent chargé d’humidité et les températures ne chutent jamais trop brutalement. Ce cocktail climatique est idéal pour la croissance rapide et continue de la végétation, notamment des plantes grimpantes et des mousses. Et comme les hivers ne sont jamais trop froids ni les étés trop secs, la végétation ne subit pas de chocs importants qui pourraient stopper sa progression. Résultat : dès que l’homme a tourné le dos, les plantes ont tranquillement repris le contrôle de la zone.
La ville de Houtouwan, livrée à elle-même, est devenue un vrai paradis végétal pour des espèces résistantes et envahissantes. Parmi elles, on trouve surtout des plantes grimpantes comme la vigne vierge et le lierre, des pros de la colonisation rapide des bâtiments laissés abandonnés. La glycine s'invite aussi à la fête : rapide, élégante, mais attention, redoutablement efficace pour conquérir de nouvelles surfaces. Quelques petits arbustes costauds comme le fusain ou certains ficus profitent eux aussi des fissures des murs et trottoirs pour s'installer confortablement et pousser tranquillou, en rendant la ville vraiment méconnaissable. Tout ça crée un nouveau petit microcosme végétal sacrément dense, et c'est pile ce mélange-là de plantes agressives et opportunistes qui transforme Houtouwan en un décor digne d'un film post-apocalyptique.
Quand une ville est abandonnée, la nature s'invite avec ses propres règles. À Houtouwan, les premières à revenir furent les plantes pionnières : mousses, lichens et petites herbacées robustes. Elles s'installent confortablement sur les surfaces bétonnées et commencent à décomposer lentement les matériaux, créant un substrat pour des espèces plus exigeantes. Peu à peu, des arbustes puis des lianes et plantes grimpantes comme le célèbre lierre prennent le relais et escaladent tranquillement murs et façades. Leur croissance rapide et la dispersion efficace de leurs graines accélèrent cette prise de contrôle végétale. La compétition entre végétaux crée alors différentes communautés de plantes selon les microenvironnements : coins ombragés humides, façades exposées au soleil ou ruelles ventées. Après seulement quelques années, les arbres commencent à s'installer à leur tour, leurs racines puissantes fissurant davantage le béton, accentuant ce déclin urbain et transformant définitivement les lieux en un écosystème verdoyant.
Depuis l'abandon des habitants, Houtouwan voit ses rues, maisons et bâtiments doucement disparaître sous un tapis végétal dense. Les racines et les tiges grimpantes se faufilent dans les fissures des murs, forçant progressivement la pierre et le béton à s'effriter. La végétation agit comme une éponge : elle retient l'humidité, accélérant encore plus la dégradation des structures urbaines. Certains bâtiments s'effondrent partiellement sous le poids de la végétation accumulée. Au fil du temps, fenêtres, portes et toits s'effacent sous les feuilles, créant un décor insolite mêlant architecture et nature sauvage où il est parfois difficile de différencier une façade d'une colline verdoyante. Ce retour de la nature redessine l'espace urbain avec un charme particulier, mais marque aussi une étape vers une disparition progressive de la ville elle-même sous la végétation.
L'envahissement végétal de villes abandonnées comme Houtouwan est un exemple de 'succession écologique', processus naturel par lequel les écosystèmes retrouvent progressivement leur équilibre après une perturbation humaine.
Malgré l'envahissement des bâtiments par la végétation, certaines constructions restent structurellement solides ; ceci témoigne de la robustesse des anciens matériaux utilisés par les habitants locaux et des méthodes traditionnelles de construction.
Plusieurs espèces végétales ayant repris possession de Houtouwan jouent un rôle écologique clé en stabilisant le sol, limitant ainsi l'érosion causée par les pluies fréquentes et les vents marins puissants.
Avant son abandon massif dans les années 1990, Houtouwan comptait jusqu’à environ 2000 habitants, principalement des pêcheurs dépendants de l'activité maritime locale.
Oui, le village est devenu une destination touristique prisée des photographes et des voyageurs curieux d'observer l'impressionnante reprise naturelle des lieux. Cependant, l'accès peut parfois être restreint pour protéger à la fois les visiteurs et les bâtiments fragilisés par la végétation.
Principalement des espèces grimpantes telles que le lierre, la glycine, ainsi que diverses espèces de mousses et de fougères, qui profitent du climat subtropical humide pour se développer rapidement.
L'infiltration des racines et la végétation dense fragilisent progressivement les structures urbaines. Les racines créent des fissures dans les murs, dégradent les toitures et finissent par compromettre la stabilité générale des constructions.
Oui, plusieurs autres sites à travers le monde, tels que Pripyat en Ukraine ou la ville abandonnée de Varosha à Chypre, connaissent également une recolonisation progressive par la végétation après leur abandon.
Le village de Houtouwan a été progressivement déserté à partir des années 1990 en raison de difficultés économiques, de l'isolement et de ressources limitées, jusqu'à devenir complètement vide après les années 2000.
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Question 1/7