Certains volcans sont actifs car ils sont situés sur des zones de subduction où une plaque tectonique s'enfonce sous une autre, provoquant la fusion de la roche et la formation du magma. Les volcans endormis se trouvent souvent dans des zones plus stables, où l'activité géologique est moins intense.
Le magma, cette roche liquide brûlante sous la surface terrestre, conditionne largement la capacité d'un volcan à entrer en éruption. Sa texture, appelée viscosité, influence directement son activité : un magma fluide, moins épais, remonte rapidement et permet aux gaz qu'il contient de s'échapper facilement, donnant des éruptions plutôt calmes, type coulée de lave tranquille. À l'inverse, un magma très visqueux et épais avec beaucoup de silice piège les gaz. Résultat : ces gaz s'accumulent, créent une pression énorme et finissent par exploser violemment. La composition chimique, notamment la richesse en silice, détermine donc directement si un volcan reste actif ou préfère faire la sieste pendant longtemps.
Les plaques tectoniques, à la manière d'un puzzle géant, flottent sur le manteau terrestre. Lorsqu'elles s'écartent, le magma remonte à la surface, créant des volcans actifs le long des failles océaniques, comme au milieu de l'Atlantique avec l'Islande. À l'inverse, là où deux plaques se rencontrent, l'une glisse parfois sous l'autre (un phénomène appelé subduction), provoquant la fonte partielle des roches et une pression accrue. Résultat : des éruptions explosives intenses, comme celles du "cercle de feu" du Pacifique. À certains endroits, les plaques bougent peu, donc moins d'activité volcanique... d'où des volcans endormis ou éteints.
Sous nos pieds, la chaleur du manteau terrestre fait circuler de l'eau chaude dans les roches : c'est ce qu'on appelle l'activité géothermique. Là où elle est forte, cette chaleur peut petit à petit réveiller un volcan en réchauffant son magma endormi, le rendant plus fluide et mobile. Des sources chaudes ou des geysers qui apparaissent près d'un volcan sont souvent le signe que quelque chose se passe là-dessous. Cette chaleur qui remonte lentement rend à nouveau le magma capable de circuler, bouger, remonter vers la surface. Bref, l'activité géothermique agit un peu comme une alarme discrète : quand ça commence à chauffer un peu trop, il faut surveiller le volcan.
Les volcans actifs rejettent souvent de grandes quantités de gaz volcaniques, notamment du dioxyde de soufre, du dioxyde de carbone et de la vapeur d'eau. Ces gaz proviennent directement du magma remontant vers la surface. Plus la pression exercée par ces gaz est forte, plus le magma remonte rapidement, augmentant les chances d'une éruption imminente. C'est un peu comme une bouteille de soda agitée : plus il y a de gaz accumulé, plus ça risque de péter fort. À l'inverse, les volcans endormis ou inactifs émettent beaucoup moins de gaz, indiquant qu'il y a peu ou plus de magma en mouvement à proximité de la surface. L'analyse du volume et de la composition chimique de ces gaz permet donc aux volcanologues d'avoir de précieux indices sur le degré d'activité ou de repos d'un volcan précis.
L'historique des éruptions permet aux scientifiques de déterminer le tempérament d'un volcan. Un volcan qui a régulièrement craché sa lave au cours des dernières décennies a de grandes chances de recommencer ; alors qu'un volcan silencieux depuis plusieurs siècles pourrait sommeiller tranquillement. Mais attention, certains volcans réputés calmes nous ont déjà bien surpris : quelques-uns se réveillent brutalement après des années de sommeil, d'où l'importance d'observer leur passé en détail. En étudiant les dépôts de cendres, les couches de lave solidifiée et les récits d'éruptions anciennes, on peut prévoir avec davantage de fiabilité si un volcan risque de revenir au premier plan ou bien de rester confortablement endormi.
Le volcan le plus actif au monde, le Kīlauea à Hawaï, est presque constamment en éruption depuis 1983 ! Son activité incessante est liée à la composition fluide de son magma et à sa position au-dessus d'un point chaud du manteau terrestre.
La distinction entre volcan 'endormi' et volcan 'éteint' est parfois délicate : un volcan peut sembler éteint pendant des milliers d'années avant de se réveiller soudainement, comme l'a fait le volcan Chaitén au Chili en 2008 après 9 000 ans de sommeil !
Les volcans sous-marins constituent une majorité méconnue des volcans actifs de la planète. Ils forment de nouvelles îles, notamment lorsqu'ils émergent à la surface, comme cela a été le cas pour l'île japonaise de Nishinoshima, apparue brutalement en 2013.
Certains volcans, appelés 'super-volcans', possèdent une capacité éruptive exceptionnelle, capable de modifier temporairement le climat mondial. C'est notamment le cas du Yellowstone aux États-Unis, dont la dernière grande éruption remonte à environ 640 000 ans.
Les volcans imprévisibles peuvent présenter divers risques majeurs tels que des coulées de lave soudaines, des nuées ardentes dévastatrices, des projections de roches, ou encore des nuages toxiques de cendres et de gaz susceptibles de provoquer des perturbations à long terme dans les régions avoisinantes.
Malgré les nombreuses avancées scientifiques, il est impossible de prévoir de manière exacte le moment précis où un volcan endormi reprendra son activité. Cependant, des instruments de surveillance permettent de détecter des signes annonciateurs tels que les séismes, la remontée du magma, ou encore les émissions de gaz volcaniques.
Plusieurs signes peuvent annoncer qu'un volcan pourrait devenir actif, comme l'augmentation des tremblements de terre, des changements physico-chimiques dans les sources d'eau avoisinantes ou une augmentation significative des fumées et des émissions gazeuses.
Un volcan actif est un volcan qui montre régulièrement des signes d'activité tels que éruptions fréquentes, fumées ou dégagement gazeux. Un volcan endormi ne montre pas d'activité immédiate, mais pourrait reprendre vie dans le futur. Enfin, un volcan éteint n'a plus de source d'alimentation et ne peut plus se réveiller.
Les scientifiques utilisent divers outils de surveillance tels que les sismographes pour détecter les mouvements souterrains, les capteurs de gaz pour identifier les émissions inhabituelles, les satellites pour surveiller les changements topographiques, et des caméras thermiques pour déceler les variations de température à la surface des volcans.
0% des internautes ont eu tout juste à ce quizz !
Question 1/5