Il grêle plutôt que de pleuvoir à un endroit précis lorsque les gouttelettes d'eau en altitude se congèlent en entrant dans une couche d'air plus froide près de la surface, formant des grêlons qui descendent jusqu'au sol.
La grêle prend naissance au cœur des orages, plus précisément dans de gros cumulonimbus, ces nuages super denses à fort développement vertical. À l'intérieur, il fait un sacré mélange : des gouttes d'eau montent et redescendent plusieurs fois grâce aux puissants courants verticaux, et se transforment en glace au passage dans les zones très froides du nuage. À chaque aller-retour, la glace s'épaissit un peu plus, jusqu'à former un grêlon suffisamment lourd pour tomber au sol. Bref, tout ça vient d'un gros brassage d'air et d'eau dans des nuages hyper agités.
Pour avoir des grêlons au lieu de gouttes sur la tête, il faut surtout une forte instabilité de l'air. Ça veut dire que de l'air chaud et humide près du sol monte rapidement en altitude où il fait très froid. Plus la différence de température entre l'air au sol et celui en altitude est marquée, plus c'est propice aux orages violents et à la grêle. Autre chose importante : le vent en altitude. Des courants d'air puissants en hauteur favorisent la formation et le maintien des grêlons en les entraînant plusieurs fois dans des zones froides, où ils grossissent petit à petit. Enfin, l'air particulièrement chargé en humidité facilite la création de glace car il apporte une grande quantité d'eau qui va geler rapidement quand elle se retrouve brutalement en altitude.
La formation des grêlons dépend en grande partie de la manière dont l'air circule à l'intérieur d'un orage. Lorsqu'un nuage se développe, des courants ascendants chauds poussent les gouttelettes d'eau vers le haut, là où l'air est très froid. Ces gouttelettes gèlent, devenant de petits cristaux de glace. Plus ces courants sont forts, plus les cristaux restent longtemps en altitude : ça leur permet de grossir en accumulant d'autres gouttelettes et en se transformant progressivement en grêlons. Lorsque le poids de ces derniers dépasse la poussée ascendante, ils tombent, et là entrent en jeu les courants descendants d'air froid, qui accélèrent leur chute et les expulsent rapidement du nuage. Si les courants ascendants sont particulièrement puissants, on obtient des grêlons géants capables de causer beaucoup de dégâts en touchant le sol.
Les risques de grêle augmentent souvent dans les régions à l'altitude plutôt élevée, parce que l'air en altitude est plus froid, ce qui aide les grêlons à se former facilement sans fondre. Aussi, les reliefs montagneux jouent un grand rôle : quand une masse d'air arrive sur une montagne, elle est poussée vers le haut, se refroidit rapidement et forme facilement des nuages instables capables de produire de la grêle. Mais attention, même dans des régions plus plates, certains endroits comme les vallées encaissées peuvent favoriser la formation de forts courants ascendants locaux, propices au développement de gros grêlons. Enfin, les grands plans d'eau (lacs, mers) chauffant localement certaines zones peuvent aussi amplifier ces phénomènes, en amenant chaleur et humidité propices à des orages plus violents, et donc davantage de grêle.
Le diamètre d'un grêlon peut atteindre jusqu'à la taille d'une balle de tennis, voire davantage. Le plus gros grêlon jamais enregistré mesurait environ 20 centimètres et est tombé en Dakota du Sud, aux États-Unis, en 2010 !
La grêle tombe généralement en été et au printemps plutôt qu'en hiver. Ceci s'explique par les meilleures conditions atmosphériques (fortes ascendances et instabilités) favorisant son apparition durant ces saisons.
Le terme 'averse de grêle' est employé exclusivement pour désigner une chute de grêlons dont le diamètre dépasse les 5 millimètres. En dessous de cette taille, on parle plutôt de grésil.
Les radar météorologiques modernes peuvent détecter les grêlons en formation dans un nuage. Cette détection permet parfois d'établir des alertes locales quelques minutes avant l'arrivée des grêlons au sol.
La prévision de la grêle passe principalement par l'observation de certains facteurs météorologiques : instabilité atmosphérique, humidité, variations verticales de température, ainsi que la présence d'intenses courants ascendants dans les cumulonimbus. Les radars météorologiques modernes peuvent également détecter des signatures caractéristiques de grêle dans les nuages.
La taille des grêlons dépend largement du nombre de montées et descentes effectuées à l'intérieur du nuage orageux. Plus le courant ascendant est intense et durable, plus un grêlon peut effectuer plusieurs déplacements à l'intérieur du cumulonimbus, accumulant davantage de couches glacées et augmentant ainsi son diamètre.
Oui. Certaines zones géographiques sont particulièrement susceptibles à la grêle en raison de conditions locales comme la proximité de chaînes montagneuses, la présence de zones particulièrement instables favorisant les orages violents ou encore les interactions locales spécifiques entre reliefs et fronts atmosphériques.
Les orages produisent de la grêle lorsque les courants ascendants sont suffisamment forts pour soulever les gouttes d'eau très haut dans les régions gelées du nuage, permettant ainsi la formation de grêlons. Un orage avec des courants ascendants trop faibles ou courts en durée produit généralement uniquement de la pluie.
Les dégâts causés par la grêle varient considérablement. Petits grêlons entraînent généralement des dommages mineurs sur les plantations et les véhicules. Toutefois, de gros grêlons peuvent causer des dégâts très importants, comme la détérioration des toitures, des pare-brises ou même provoquer des blessures physiques si les précautions nécessaires ne sont pas prises.
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